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La Table de quartier Hochelaga-Maisonneuve limoge son directeur général

Les bureaux de LTQHM sur le boulevard Pie-IX. Photo: Jason Paré/Métro Média

Après 23 ans de service, le directeur général de La Table de quartier Hochelaga-Maisonneuve (LTQHM), Michel Roy, a été remercié par le conseil d’administration à la suite d’un différend sur l’orientation de l’organisme.

Préoccupés par «ce départ précipité», des membres de l’organisme se mobilisent afin de réclamer la tenue d’une assemblée générale spéciale afin que le CA justifie sa décision et explique ce qu’il prévoit pour la suite.

Les membres ont été informés du congédiement de Michel Roy via une infolettre envoyée le 22 mars. Celle-ci indique que cette décision a été prise à la suite d’un «désaccord au niveau des orientations de l’organisation entre le conseil d’administration et la direction générale», ajoutant que «certaines activités pourraient être ralenties ou reportées au cours de cette période».

«Le message qu’on a reçu lundi, c’était comme une douche froide pour moi, raconte la directrice générale du Pavillon d’Éducation communautaire Hochelaga-Maisonneuve, Martha Ortiz. Je trouve que c’est irrespectueux. Pour moi, ce n’est pas professionnel.»

Mme Ortiz concède qu’elle ne travaille pas depuis longtemps dans Hochelaga-Maisonneuve, mais que chaque fois qu’elle a demandé l’appui à Michel Roy, «il me l’a donné.»

«Peut-être que le CA a des raisons de congédier le directeur. On ne les connaît pas, mais la façon de le faire, c’est inacceptable.»

Avec ce congédiement «abrupt» de Michel Roy qui est directeur de LTQHM depuis 23 ans, Mme Ortiz s’inquiète pour la relève et l’avenir de la concertation dans Hochelaga-Maisonneuve.

Une lettre, à laquelle Métro a eu accès, circule actuellement parmi les membres afin d’obtenir le nombre suffisant de signatures pour exiger la tenue d’une assemblée spéciale.

Le CA de LTQHM a refusé la demande d’entrevue de Métro. Le vice-président, Luc Villandré, a répondu par courriel que «le départ de Michel Roy relève de la gestion interne de l’organisme, et nous n’avons pas de commentaires à émettre à cet effet.»

Joint par téléphone, Michel Roy a également indiqué «qu’il ne pouvait pas nous parler».

Une mémoire du quartier

L’ancien maire de MHM, Réal Ménard, ne connaît pas les raisons du congédiement de Michel Roy, mais il se désole de cette nouvelle.

«S’il est parti dans des conditions qu’il n’a pas choisies, ce qui m’apparaît vraisemblable, évidemment, ça m’attriste.»

Réal Ménard a collaboré sur de nombreux projets avec Michel Roy.

«C’est un gars organisé, intelligent, qui a été un témoin privilégié de la transformation du quartier».

Il rappelle que M. Roy a occupé de nombreuses fonctions, dont celle de la direction de l’Atelier d’histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

«Il connaît très bien Hochelaga-Maisonneuve dans son aspect sociologique, démographique et politique.»

Il croit qu’avec son congédiement, LTQHM se prive d’une mémoire, d’une personne enracinée et attachée au quartier.

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