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Qantu : du cacao du Pérou à la barre de chocolat d’Hochelaga 

Photo: Gracieuseté, Page Facebook de Qantu

Qantu, chocolaterie réputée du quartier Hochelaga, à Montréal, fabrique son chocolat de manière artisanale, en mode « bean to bar », à partir de cacao péruvien. Ses propriétaires, Maxime et Elfi, se sont rencontrés au Pérou il y a une dizaine d’années, alors que cette dernière ne mangeait même pas de chocolat, le prix de la denrée étant trop élevé pour les locaux.  

Comme dans un film romantique, ils sont tombés en amour, sont retournés dans le pays pour le visiter ensemble, puis en 2014, sans intention particulière, ont décidé de jouer les touristes en allant faire un tour sur une plantation de cacao.  

Boom! Ils sont retombés en amour, mais cette fois-ci, avec le cacao et ses producteurs. «Il y a beaucoup de variétés ancestrales de cacao au Pérou.  Avec cette visite, on a eu la piqûre du cacao», explique Maxime à Métro. Ils sont devenus deux mangeurs de chocolat à ce moment, rigole Elfi.  

L’idée de fabriquer leur propre chocolat a alors commencé à germer. En 2016, quand Elfi a perdu son emploi d’ingénieure, ils ont décidé de faire le saut et d’ouvrir Qantu, d’après le nom de la fleur nationale de la Bolivie et du Pérou, symbole d’unité et d’hospitalité. 

On cherchait un projet dans lequel mettre nos valeurs et notre énergie.

Elfi, propriétaire de Qantu 

Aujourd’hui, Maxime et Elfi mangent du chocolat tous les jours. 

Du Pérou à Montréal 

Le couple visite le Pérou au moins deux fois par année, pour voyager, mais aussi pour découvrir des variétés de cacaos.  

«On se rend sur place et on sélectionne un sac [de fèves de cacao] à la fois. On est un des seuls chocolatiers à travailler avec un seul pays. Ça permet de mieux choisir les grains, et surtout, de créer un lien avec les producteurs là-bas. Ils connaissent nos goûts maintenant, donc quand on arrive, ils ont les bras grands ouverts et nous pointent ce qu’ils pensent qui va nous plaire», dit Maxime Simard.  

Ce sont d’ailleurs ces rencontres qui donnent un sens à leur travail. «Ce qui nous fait briller les yeux, c’est se promener sur les plantations du Pérou et connecter avec les gens», ajoute le passionné.  

Si Maxime s’occupe surtout des ventes internationales, des finances et de l’exportation, Elfi, elle, est plutôt du côté du marketing et de la vente nationale.   

Des saveurs qui évoluent 

Les palettes de chocolat Qantu pur origine ont été récompensées par l’Academy of Chocolate dès leur sortie, mais l’entreprise n’a pas arrêté d’innover après les éloges.  

«Jusqu’en 2019, on créait uniquement du chocolat pur origine. Mais en voyageant, on a découvert de nouvelles saveurs et ces découvertes nous ont allumées à combiner des saveurs», explique Elfi. 

Ainsi, vous retrouvez entre autres sur leurs tablettes les palettes Crème de la crème (chocolat au lait, 45%) Trésor caché (chocolat noir fait de cacao sauvage, 80%), Olé D’avoine (avoine, chocolat noir, 50%) Pause Café (café croquant, chocolat noir, 70%) et Rêves de cachemire (chocolat au lait de chèvre, 55%). 

Cette unicité se goûte, mais se voit jusque dans l’emballage des produits, avec les illustrations minimalistes et doucement colorées faites par l’artiste Natascha Baumgärtner, basée en Allemagne.  

Gracieuseté, Page Facebook de Qantu

La fabrique ouverte au public 

Tous les samedis, à 11h, Maxime et Elfi accueillent les curieux et curieuses dans leur local d’Hochelaga, et font visiter leur fabrique comme dans le film Charlie et la Chocolaterie.   

Cette visite permet de mieux comprendre le processus de création d’une barre de chocolat Qantu, de la sélection du cacao à la torréfaction des grains, au vannage et au raffinage, pour finalement se rendre au moulage.  

En plus de découvrir l’équipement qui opère la magie, les visiteurs peuvent goûter aux différents cacaos pour mieux en saisir les différentes subtilités.  

Qu’est-ce qui attend l’entreprise dans les prochaines années? «On veut continuer d’entretenir des relations fortes avec nos producteurs, continuer de faire visiter la fabrique et on aimerait avoir une maison-boutique Qantu plus commerciale à Montréal», dit Elfi. La chocolaterie compte maintenant cinq employés.  

Finalement, la question qui brûle les lèvres : est-ce qu’on se tanne de manger du chocolat tous les jours? «Pas du tout!», rigole Maxime.  

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