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Des élèves de l’école Henri-Bourassa mettent de l’avant l’histoire de Montréal-Nord

La murale large de plusieurs mètres montre les faits historiques les plus marquants aux yeux des élèves pour chaque décennie. Photo: Olivier Faucher - Métro Média

Des élèves de quatrième secondaire de l’école Henri-Bourassa ont conçu une ligne du temps relatant l’histoire de Montréal-Nord. L’œuvre désormais affichée de façon permanente dans un corridor de l’établissement scolaire incarne une volonté de faire une plus grande place à l’histoire locale dans l’enseignement.

Le projet est le fruit d’une collaboration entre l’école, la Société d’histoire et de généalogie de Montréal-Nord (SHGMN) et les Artistes en arts visuels du Nord de Montréal.

Depuis janvier 2019, un groupe d’élèves particulièrement intéressés par l’histoire de Montréal-Nord se sont réunis se sont rencontrés chaque semaine pour travailler sur l’œuvre.

Le résultat a finalement été une murale large de plusieurs mètres sur laquelle on retrouve les faits historiques les plus marquants aux yeux des élèves pour chaque décennie.

Par exemple, la décennie de 2010 a été marquée à leurs yeux par les effets du séisme en Haïti, la célébration du 100e anniversaire de Montréal-Nord et l’élection de la mairesse Christine Black.

Faire connaître l’histoire locale

Le président de la Société d’histoire et de généalogie de Montréal-Nord, Jean-Paul Guiard, incite depuis plusieurs années les écoles de l’arrondissement à faire davantage valoir l’histoire locale, un appel qui semble de plus en plus être entendu.

«Avant, on parlait de l’histoire du Québec, du Canada, mais pas de l’histoire locale. Maintenant, les écoles et les élèves s’ouvrent à ça». -Jean-Paul Guiard, président de la SHGMN

Cinq écoles du quartier seraient maintenant «intéressées» à collaborer avec la SHGMN.

L’enseignant en histoire responsable du projet, Vincent Ouellette, pense que qu’il est particulièrement important d’enseigner l’histoire locale aux jeunes de Montréal-Nord.

«On est dans un ghetto culturel, explique-t-il. Les jeunes doivent se l’approprier et il doit y avoir une certaine fierté et briser le mythe qu’’il n’y a qu’un côté sombre à Montréal-Nord, alors qu’il y a quelque chose de particulier et d’intéressant.»

«Pour moi ce projet était une opportunité d’en apprendre plus sur l’histoire de Montréal-Nord», soutient Lina, 16 ans, qui a participé à la conception de la ligne du temps.

L’adolescente croit que d’exprimer visuellement cette histoire rejoindra plus facilement les jeunes de son âge. «Dans notre génération, c’est difficile de capter l’attention, croit-elle. Si on fait une murale, les gens vont plus vouloir apprendre que si on fait un texte.»

Inclure autant d’éléments visuels et textuels a représenté un défi pour Sergio Gutierrez, président des Artistes en arts visuels du Nord de Montréal qui a contribué à l’aspect visuel de l’œuvre.

«Il fallait créer des éléments graphiques pour que ce ne soit pas ardu à lire, souligne-t-il. Il y a beaucoup de choses qui ont pu faire la murale et d’autres qu’on n’a finalement pas mis.»

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