Des élèves veulent un changement profond à l’école Henri-Bourassa
Un groupe d’élèves, anciens et actuels, de l’école secondaire Henri-Bourassa demande des changements majeurs au sein de l’institution, dans la foulée des dénonciations sur les méthodes d’enseignement qualifiées de «xénophobes» utilisées par un professeur de l’école.
Dans une publication Facebook, la page «Béliers solidaires» créée récemment par un groupe de personnes ayant fréquenté l’école secondaire Henri-Bourassa a revendiqué non seulement le renvoi immédiat de l’enseignant Vincent Ouellette, mais aussi des changements structurels au sein de l’établissement.
Alors que plusieurs témoignages allèguent que la direction ne prenait pas au sérieux les plaintes pour des propos offensants, le groupe réclame une «enquête transparente et indépendante qui se penche sur le suivi que la direction de l’école a accordé aux plaintes à l’égard de l’enseignant.»
Les élèves revendiquent également l’instauration d’une nouvelle politique encadrant les enseignants, dont une tolérance zéro à l’égard des «propos et des comportements discriminatoires».
«Cette politique doit inclure le respect envers les jeunes, le professionnalisme et la laïcité en tant que valeurs appliquées à poids égal pour tou.te.s les membres de la communauté de l’école.»
En outre, le groupe demande que l’établissement mette à la disposition des élèves «un bassin d’intervenant.e.s communautaires, académiques ou culturels équipé.es pour célébrer les diverses communautés ethniques présentes dans le quartier, et ce avec un regard intersectionnel prônant le respect des diversités de genre et sexuelles.»
Le groupe exige aussi que tous les membres du corps enseignant suivent une «formation pour apprendre sur la réduction des méfaits, la communication non- oppressive, l’antiracisme et la pensée intersectionnelle en milieu institutionnel».
Les «Béliers solidaires» demandent aussi à l’établissement de programmer dans le calendrier scolaire des activités, «des opportunités d’échange et d’apprentissage sur l’héritage canadien noir, arabe, latino, asiatique, autochtone et surtout, un espace de prise de conscience sur la nature coloniale de l’État canadien et québécois».
En réponse à notre enquête, le Centre de service scolaires de la Pointe-de-l’Île (CSSPI) avait affirmé «prendre la situation très au sérieux» en réaction aux dénonciations visant Vincent Ouellette, mais n’avait pas commenté davantage en raison du processus d’enquête administrative en cours sur le dossier.