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«Foundry Street»: mémoires de L’Île-Bizard

Léonard Lafleur a récemment publié un premier livre. Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Résident de L’Île-Bizard, Léonard Lafleur a récemment publié une collection de courtes histoires familiales et humoristiques qui relatent son enfance passée à Lachute ainsi que sa vie adulte dans l’Ouest-de-l’Île. Rédigé en anglais sur une période de 32 ans, Foundry Street est le premier livre de l’ancien cadre d’Air Canada.

«J’ai commencé à écrire ces souvenirs en 1988 quand ma mère est décédée. Elle était entrée à l’hôpital pour une opération mineure, un kyste dans le cou. Elle est morte sur la table d’opération. Malgré tout, ça a enclenché chez moi des souvenirs heureux de mon enfance et j’ai commencé à écrire», indique l’homme âgé de 74 ans.

Paru en juin, l’ouvrage s’est vendu à 300 exemplaires même s’il n’a pas fait l’objet d’un lancement et qu’il n’est pas disponible en librairie pour le moment.

«C’est une collection d’expériences de vie. Beaucoup des expériences qu’on retrouve dans le livre, les gens s’identifient à cela, c’est incroyable les commentaires que je reçois», souligne l’auteur.

Chaque histoire s’étale sur deux ou trois pages, ce qui fait du livre une lecture facile selon M. Lafleur.

«C’est un livre qu’on peut lire seulement quelques pages avant de se coucher. Ou on peut lire le tout du début à la fin rapidement. Ce n’est pas comme une brique qui est longue à passer au travers», précise-t-il.

Les histoires se succèdent de manière chronologique alors que le lecteur passe de l’enfance de l’auteur dans les années 1950 et 1960 à sa vie adulte passée dans l’Ouest-de-l’Île à partir des années 1980.

L’auteur aborde notamment son enfance à Lachute, dans les Laurentides où à cette époque dit-il, les tensions linguistiques entre francophones et anglophones étaient peu présentes.

Puis, il aborde avec humour les aléas de la vie quotidienne de la famille qu’il fonde dans les années 1980, à L’Île-Bizard.

Planeur de Gimli

Le livre aborde peu les grands évènements et courants historiques de façon directe, sauf si ceux-ci l’ont affecté personnellement, comme l’incident du planeur de Gimli.

Le 23 juillet 1983, un Boeing 767 effectuant une liaison entre Montréal et Edmonton, en Alberta, se retrouve à court de carburant à 12 000 mètres d’altitude après une erreur de calcul. L’appareil réussit tout de même à rejoindre en vol plané une ancienne base aérienne militaire à Gimli, au Manitoba, pour un atterrissage forcé.

L’incident ne fera que quelques blessés légers.

Étant alors directeur général du personnel navigant à Montréal pour Air Canada, M. Lafleur se retrouve impliqué dans la gestion de cette crise qui se déroule la même journée que la naissance de sa fille.

«Mon épouse a accouché le matin. J’avais passé la nuit complète à l’hôpital. À 21h, j’ai reçu un appel de mon patron comme de quoi un avion était tombé. Vers 23h30, on a finalement su que tout le monde était sauf. Par après, à chaque fois qu’on prenait un avion d’Air Canada avec notre fille, l’équipage venait la voir pour la toucher pour la chance», se rappelle-t-il.

Autopublié, le livre compte 238 pages.

Foundry Street

Le titre du livre fait référence à la rue sur laquelle habitait Léonard Lafleur lorsqu’il était enfant, à Lachute. L’homme aujourd’hui âgé de 74 ans habite L’Île-Bizard depuis 1984.

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