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La PDG du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île interpellée par le syndicat des infirmières

M. Jean-Philippe Ferland, directeur des ressources humaines du CIUSSS de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal, Mme Hachimi Idressi, PDG du CIUSSS de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal, et Johanne Riendeau, présidente du Syndicat des professionnelles en soins de santé de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal Photo: Gracieuseté FIQ

Le Syndicat des professionnelles en soins de santé de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal a déposé, ce lundi après-midi, les demandes de ses quelque 3800 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes à la présidente-directrice générale du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, Mme Hachimi Idrissi. Le syndicat désire qu’elle porte le dossier auprès du ministère de la Santé, à l’Assemblée nationale.

Quelques heures auparavant, la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Julie Bouchard, déposait les demandes syndicales au Conseil du trésor. La convention collective qui touche ses 76 000 membres arrivera à échéance le 31 mars 2023.

«La rémunération, la conciliation vie personnelle-travail et la charge de travail ont été identifiés comme les trois enjeux prioritaires de cette négociation», mentionne la présidente de la Syndicat des professionnelles en soins de santé de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, Johanne Riendeau (FIQ-SPSSODIM).

«Appuyées par une large participation, nos demandes permettent de valoriser le travail et l’expertise des professionnelles en soins. Elles proposent de reconnaître leurs professions essentielles et de leur garantir une qualité de vie au travail comme à l’extérieur de celui-ci. Unies et mobilisées derrière ces demandes, nous sommes déterminées à les défendre à la table de négociation», déclare Julie Bouchard.

Rémunération

«Pour être un employeur de choix, comme y aspire Christian Dubé, la FIQ estime que le Conseil du trésor doit offrir des salaires compétitifs et qui tiennent compte de l’inflation importante des derniers mois», précise Johanne Riendeau.

La FIQ demande entre autres une mise à niveau salariale pour compenser l’inflation des derniers mois, une protection du pouvoir d’achat par un mécanisme annuel d’ajustement du salaire, une hausse salariale de 4% au 1er avril 2023, au 1er avril 2024 et au 1er avril 2025, et des bonifications salariales pour compenser le travail effectué la fin de semaine, lors d’un congé férié et en heures supplémentaires.

Conciliation vie personnelle et travail

La majorité des professionnelles en soins de santé travaillent dans des centres d’activités offrant des services 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Par ailleurs, 90% sont des femmes, dont plusieurs ont des responsabilités familiales.

La FIQ demande notamment que l’affichage des horaires soit fait au moins deux semaines à l’avance et que ceux-ci couvrent une période minimale de trois mois. De plus, la FIQ réclame la possibilité de moduler un poste à temps complet, par exemple pour passer à quatre jours par semaine; l’accélération de l’accumulation de journées de vacances additionnelles, l’octroi de 10 jours de congé rémunéré aux victimes de violence conjugale et l’ajout d’un jour férié pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation (30 septembre).

Charge de travail

«Les professionnelles en soins vivent une surcharge de travail depuis trop d’années, situation qui a empiré depuis la pandémie de la COVID-19», ajoute Johanne Riendeau.

La FIQ demande un engagement quant à l’adoption d’une loi sur les ratios sécuritaires professionnelles en soins/patients; l’élimination du recours au personnel des agences privées, l’implantation de mesures pour favoriser le retour des professionnelles en soins dans le réseau public et l’élimination du recours au temps supplémentaire obligatoire (TSO).

«Les demandes de la FIQ favorisent l’attraction et la rétention des professionnelles en soins. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement qui déposera ses offres dans les prochaines semaines. Nous jugerons à ce moment sa réelle volonté d’améliorer la situation dans le réseau de la santé, autant pour les soins à la population que celles qui les dispensent», conclut Julie Bouchard.


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