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Vivre sur le fleuve Saint-Laurent, été comme hiver, en voilier

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Sébastien Mignault vit sur son voilier été comme hiver. Photo: Coralie Hodgson/ Métro Média

Sébastien Mignault vit à temps plein sur son voilier, été comme hiver. Rencontre avec le marin, qui a jeté l’ancre en permanence à la Marina de Pointe-aux-Trembles il y a deux ans.

«Les gens me disent: pourquoi tu fais ça?», rapporte Sébastien Mignault. Contrairement aux appréhensions de certains, son mode de vie hors du commun ne le rend pas malheureux, bien au contraire.

«Je me lève le matin à 4h. Je prends mon café dehors, c’est le silence total. Je n’entends pas les voitures, ou le soir je n’entends pas les voisins se chicaner» indique-t-il.

Pour lui, les animaux l’entourant sont les meilleurs voisins qu’il puisse avoir. «Quand l’hiver termine, j’ai hâte de retrouver mes canards, de retrouver mes oiseaux. C’est ça qui m’allume!», s’exclame-t-il.

S’il met pied à terre tous les jours de la semaine pour travailler et pour socialiser avec les autres marins, il vit et dort sur son voilier. «L’hiver c’est très confortable. J’ai un tempo à la grandeur [du bateau]. C’est du polythène, c’est transparent. Ça fait comme un effet de serre, la chaleur reste» explique-t-il.

M. Mignault a acheté son voilier de 42 pieds, Sir William I, lors d’un voyage à Tadoussac l’an passé. Une embarcation alimentée à l’énergie solaire lui donnant plus d’aisance que l’antérieure, laquelle mesurait seulement 30 pieds.

Le sang marin

La vie de marin n’a cependant rien de nouveau pour Sébastien Mignault. Son père, l’écrivain Richard Mignault, avait décidé de vivre sur son voilier vers la fin des années 1980. Sébastien, alors enfant, l’avait alors suivi. Il y vivra de 1989 à 2000.

«On a fait deux ans à l’île Charron, puis on a fait 8 ans à la Marina Rive-Nord de Repentigny», indique-t-il.

Vers l’âge de 20 ans, M. Mignautl  a cependant eu envie de retourner au sol. Il reprendra donc «sa vie terrienne» pour plusieurs années.

En 2017, cependant, M. Mignault se relance dans l’aventure et passe trois jours semaine sur son navire. À l’hiver 2018, il y déménage à temps complet.

«La société dit que tu dois acheter une maison, acheter une voiture. Moi, à 40 ans, j’ai lâché ça », lance-t-il.

Lever les voiles

M. Mignault n’a cependant pas l’intention de vivre éternellement à la Marina de Pointe-aux-Trembles; il aimerait d’ici quelques années larguer les voiles pour une année complète.

D’ici-là, son emploi et ses enfants lui servent cependant de port d’attache.

Pour le moment, son quotidien suit les vents et les marées. Alors que le ciel se couvre et de forts vents approchent, M. Mignault indique que lui et ses voisins marins sont prêts depuis le jour précédent.

Il n’est pas inquiet: il a installé une ancre de plus, et donné plus de longueur aux chaînes dans l’eau.  «Quand tu es bien préparé, il n’y a rien qui arrive!», lance-t-il.

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