Les multiples casquettes de «l’entraîneur social» Fritznel Cazeneuve

Le parcours professionnel de Fritznel Cazeneuve a toujours été guidé par le désir de créer des liens entre les milieux scolaires et communautaires. Aujourd’hui, ses multiples casquettes au sein du Collège Saint-Jean-Vianney (CSJV) lui permettent de faire cohabiter le côté social avec le côté scolaire, et il n’en est pas peu fier.

Travailler au sein d’une école privée est aujourd’hui une fierté pour lui. Un milieu longtemps fermé pour certaines communautés qui ouvre ses horizons pour le bien de tous les jeunes.

M Cazeneuve a œuvré dans le communautaire pendant de longues années. Son CV est aussi long qu’un terrain de football. L’idée de travailler dans une école est une chose qui ne lui avait jamais vraiment traversé l’esprit.

«La marge de manœuvre est très limitée en milieu scolaire comparé au milieu communautaire», dit-il.

Pourtant, depuis le mois d’octobre 2020, c’est au 3^e étage du collège qu’il siège fièrement dans son bureau à titre de technicien en travail social.

« Grâce à ce poste au sein du CSJV, je vais pouvoir montrer l’importance d’un intervenant social et l’impact que l’on a auprès de ces jeunes » – Fritznel Cazeneuve, Technicien en travail social au Collège Saint-Jean-Vianney (CSJV)

Mais le terrain, à tout point de vue, reste son domaine de prédilection. À peine son contrat de travail signé, c’est dans le couloir des casiers scolaires qu’il est descendu rejoindre les élèves.

«Je suis une personne d’action. Je ne reste jamais en place. J’ai besoin de ce contact avec les jeunes, alors je suis allé là-bas afin de les observer et de faire connaissance», se rappelle-t-il.

À l’action

Ce qui l’intéresse avant tout est le suivi, l’intervention et l’accompagnement des élèves. Il veut leur inculquer de vraies valeurs sociales. «Grâce à ce poste, je vais pouvoir montrer l’importance d’un agent social et l’impact que l’on a auprès de ces jeunes.»

Il a déjà reconnu certains élèves qu’il côtoyait en dehors de l’école et se dit fier de les voir ici au sein du collège.

Son travail est important et a un impact également sur la réussite de ces jeunes. «La place du milieu communautaire est importante et a un réel impact positif chez eux», dit-il. C’est en quelques sortes les raisons pour lesquelles il a fait l’unanimité pour le poste.

Ses liens tissés tout au long des années auprès des jeunes, de leurs parents et des directions d’écoles sont autant de bagages utiles pour son nouveau poste.

3 pour 1

Sa soif d’implication auprès des jeunes est insatiable. «Je carbure au projet, j’aime bien trop ça. J’ai bien souvent du mal à dire non», concède-t-il.

Alors, quand on lui propose le poste de coordonnateur offensif des Cadets (football), il signe tout de suite. Son passé de joueur de football chez les Carabins en 2003 et ses multiples initiations au flag football font de lui un élément essentiel pour de potentiels futurs grands joueurs.

Il a accepté aussi tout récemment un nouveau défi, celui d’entraîneur-chef des Cadets en football.

Toutes ses casquettes ne lui font pas peur, bien au contraire. Cela lui permettra d’avoir un contact différent avec les jeunes auprès desquels il travaille.

«Le poste d’entraîneur est un autre lien direct avec eux. L’importance du travail d’équipe est aussi une problématique sociale», explique-t-il. «Au football, c’est toutes les lignes qui avancent en même temps dans la même direction», prend-il pour exemple.

Le rôle d’entraîneur n’est pas que scolaire, selon lui. «C’est là que mon expérience en tant qu’intervenant social entre en jeu.»

Fritznel Cazeneuve reconnaît aussi l’implication de l’école au sein des jeunes et des différentes communautés. Des convictions qui le rejoignent et qui le confortent dans son idée d’amener les jeunes à vivres de belles expériences.