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Un entreposage de bois improvisé au cœur d’une chicane de voisins

Photo: Photo TC Media - Jean-Marc Gilbert

Un entrepreneur ayant reçu un avis de non-conformité puisqu’il contrevenait à un règlement de zonage fait rager des résidents de la rue Édith-Serei en entreposant et en coupant du bois à l’arrière de son bâtiment situé dans un quartier industriel. Historique d’une chicane de clôtures qui dure depuis octobre.

Les problèmes ont débuté au lendemain des élections fédérales, selon les citoyens. C’est que l’exploitant d’un local industriel de l’avenue Philippe-Panneton et dont la cour arrière donne sur celles de résidences construites il y a quelques années entrepose une très grande quantité de bois.

D’immenses pièces de bois sont acheminées à cet endroit. L’entreprise s’en sert pour fabriquer différents mobiliers, un service qui avait été mis de côté dans les dernières années, mais qui a repris cet automne.

Des citoyens de la rue Édith-Serei n’en peuvent plus de voir s’empiler le bois, qui empiète même un peu sur leur terrain, et d’entendre le vacarme causé par des scies à chaînes, même le week-end.

Certains d’entre-eux ont multiplié les démarches pour que les activités cessent, de la police au conseil d’arrondissement.

Non-conforme
Après une première plainte de citoyens, au conseil du mois de novembre, un inspecteur s’est rendu sur les lieux et un avis de non-conformité a été remis à l’exploitant. Il avait alors un délai de 10 jours pour se conformer, à défaut de quoi il s’exposait à une contravention.

Martin Coutu, directeur adjoint de l’arrondissement de RDP-PAT, dit ne pas être autorisé à dévoiler la nature de cet avis, précisant seulement que l’entrepreneur contrevenait à un règlement de zonage.

Après cette première visite, il y a eu «accalmie au niveau de l’activité », mais une «reprise considérable» la fin de semaine. La prochaine étape serait la contravention.

«Nous allons agir en conséquence, prévient M. Coutu. Nous pouvons ajuster les horaires de nos inspecteurs pour qu’ils travaillent la semaine ou la fin de semaine.»

«Un droit acquis»
L’exploitant de l’entreprise visée, Yan Martinbeault, considère que les raisons données par l’arrondissement pour décerner un avis de non-conformité ne sont «pas valides».

«Il y aurait eu des changements dans les règlements qui font en sorte que nous n’avons plus le droit d’entreposer du bois à l’extérieur, mais je considère que nous avons un droit acquis.»

Celui qui dit avoir «toujours respecté les normes» estime que c’est le genre de problème qui peut survenir lorsqu’on construit des unités d’habitation à proximité d’un quartier industriel.

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