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Veillée aux chandelles pour le jeune poignardé dans RDP

Des membres de groupes communautaires de Rivière-des-Prairies et des jeunes de l'école secondaire Jean-Grou ont participé à un rassemblement pour décrier la vague de violences qui sévit dans le quartier. Photo: Josie Desmarais/Métro

Des jeunes et des intervenants de Rivière-des-Prairies ont tenu une veillée aux chandelles jeudi à la mémoire du jeune de 17 ans mort après avoir été poignardé dans le quartier dans la nuit du 4 au 5 décembre.

Bougies à la main, ils ont tenu deux minutes de silence en mémoire du jeune homme décédé et lancé un appel à la non-violence.

«C’est encore une vie de trop perdue à cause de la violence», a déclaré Fallon Memettre, coordonnatrice du programme Jeunes Leaders de l’organisme Équipe RDP.

La victime est décrite comme quelqu’un de généreux, voulant toujours protéger ses proches. «Quand tu étais son amie, tu savais qu’il avait ton back», a témoigné une amie proche dans un message lu par Mme Memettre.

Des jeunes ébranlés

Le jeune homme est un ancien de l’école secondaire Jean-Grou, où le drame a causé peine et incompréhension.

«On est dans un mélange d’émotions. Quand je l’ai appris, je ne savais pas comment me sentir, j’avais envie de pleurer», a témoigné en entrevue Shana Liboul, élève de cinquième secondaire.

Présente à la veillée aux chandelles, l’adolescente connaissait peu le jeune homme poignardé, mais elle s’en souvient comme quelqu’un qui amenait de la bonne humeur dans son entourage et qui avait ses amis à cœur.

Pour elle, la mort du jeune homme accentue le climat de peur et d’insécurité que ressentent les jeunes du quartier.

«Quand mon petit frère de deux ans entend du bruit dehors, mon cœur n’est pas assez grand pour lui dire que ce ne sont pas des feux d’artifice.» – Shana Liboul, élève à l’école Jean-Grou

Rebâtir la confiance

Pour Pierreson Vaval, directeur de l’organisme Équipe RDP, la mort du jeune homme envoie un message clair aux adultes du quartier.

«Les jeunes veulent grandir et se sentir en sécurité, se sentir accompagnés, sentir qu’ils sont à leur place dans la communauté. Avec ce qui se passe en ce moment, on voit ce que n’est pas le cas», a-t-il dit.

Il entend travailler à rebâtir la confiance pour que les adolescents du quartier soient enfin à l’aise de crier au secours, plutôt que de tenter de régler leurs problèmes par la violence.

La mort de l’adolescent de 17 ans survient moins de deux semaines après une soirée violente dans le quartier, lors de laquelle trois fusillades sont survenues.

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