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Le Réchaud-Bus de la STM lui aussi chamboulé par la pandémie

Réchaud-Bus STM
Les quatre bénévoles Guylaine St Pierre, Réal Roy, Barbara Mailhot, Benoît Lavallée tous employés de la STM offrent leurs services depuis près de 10 ans. Photo: Yohann Goyat, L'informateur

Depuis 26 ans, le service bénévole du Réchaud-Bus de la Société de transport de Montréal (STM) offre des repas aux enfants et familles défavorisés au sein d’un autobus aménagé à cet effet. Alors que la demande est en forte augmentation, la pandémie a brisé ce lien et le service offert n’est désormais plus le même.

Le 7 décembre était le dernier arrêt de la saison pour les riverains du quartier de Rivière-des-Prairies. Les quatre bénévoles du Réchaud-Bus ont servi la dernière cinquantaine de repas aux familles et enfants présents ce soir-là.

Depuis un an, les règles sanitaires ont obligé les bénévoles à revoir l’offre de service de restauration au sein de leur autobus.

D’habitude, les enfants et familles s’assoient en arrière et mangent en compagnie des bénévoles de la STM qui cuisinent pour eux.

Le service à emporter nous prive des relations que nous avons tissées avec les familles et les enfants. Ça n’est plus la même ambiance au fond de l’autobus

Guylaine St-Pierre, employée de la STM et bénévole depuis 8 ans pour le Réchaud-Bus

Or, depuis plusieurs visites, les sièges de l’autobus sont vides. Les quatre bénévoles cuisinent, mais n’échangent plus avec les riverains.

«C’est difficile pour nous qui voyons d’une année à l’autre les enfants grandir. Nous tissons des liens avec les familles», explique Guylaine St-Pierre, employée de la STM et bénévole depuis 8 ans.

S’adapter au contexte

Désormais, le service de Réchaud-Bus n’est accordé qu’aux organismes communautaires pouvant accueillir les riverains de leur quartier dans une salle assez grande, afin de respecter la distanciation.

En temps normal, le service de Réchaud-Bus passe entre 10 à 15 fois par mois.

Jusqu’à cette dernière journée, le service était offert seulement toutes les deux semaines, et ce, «malgré une demande en forte augmentation», ajoute la trésorière et secrétaire de l’organisme bénévole, Barbara Mailhot.

Réal Roy, Benoît Lavallée, Guylaine St-Pierre et Babara Mailhot assis au fond du Réchaud-Bus.

«Les trois services [26 repas servis à chaque service] affichaient complet à chaque venue du Réchaud-Bus», témoigne Suzie Desjardins, responsable de l’accueil et des communications au Centre de promotion communautaire Le Phare.

Des frais supplémentaires

En raison de la pandémie et des nouvelles directives gouvernementales, la nouvelle formule à emporter a fait grimper de 0,40$ le prix d’un repas. En cause, la vaisselle et les contenants en carton recyclé que les bénévoles ont dû adopter afin de s’adapter à un nouveau mode de service.

Le Réchaud-Bus est financé à 98% par des dons provenant des employés de la STM.

Benoît Lavallée, bénévole de longue date, donne à chacune de ses payes. «Chaque dollar est réinvesti dans les repas, dit-il. Voir la joie sur les visages de ses gens donne le goût de continuer.»

Malgré tout, des appels aux dons et des collectes de fonds sont mis en place depuis deux ans, et une demande de subvention de 20 000$ a été faite dans le but de répondre à l’augmentation des demandes.

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