De grands souliers à chausser pour Cynthia Corriveau
En poste depuis la fin février, la nouvelle directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie Saint-Laurent-Mont-Royal, Cynthia Corriveau, est d’avis qu’elle a des grands souliers à chausser pour remplacer sa prédécesseure, Sylvie Séguin. Membre de la chambre pendant 37 ans, cette dernière avait dirigé l’organisme pendant 12 ans.
«Elle est connue de tous. Ç’aurait pu être un grand défi de me faire accepter dans l’équipe. Il y a évidemment une façon de travailler en place depuis des années. Mais tout le monde a été très ouvert malgré qu’elles s’entendaient toutes très bien avec Sylvie et qu’elles étaient très tristes de la voir partir. Elles ont été quand même très ouvertes au changement, à mes nouvelles idées», indique Mme Corriveau, en entrevue avec Métro.
Résidente de l’Ouest-de-l’Île, Cynthia Corriveau a passé les dernières 12 années à occuper un poste de gestion dans le domaine funéraire. En tant que directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie, elle aura comme objectif d’organiser et d’exécuter les mandats de la chambre, d’aller à la rencontre des quelque 380 membres actuels, d’aider à en recruter des nouveaux et d’aider tous à mieux réseauter.
«J’aimerais voir plus de membres, de notoriété et de partenaires et peut-être avoir des nouvelles idées sur comment le mettre en valeur. Je veux voir des membres participatifs, aussi. Donc, trouver des nouvelles idées et activités qui pourraient intéresser les membres et les amener à faire partie de la chambre ou les faire revenir ou s’impliquer, explique-t-elle. Quand les gens sont à l’événement, comment les aider à se mettre en valeur?»
Environnement, virage numérique, pénurie de main-d’œuvre, retour à la normale en cette période post-pandémique… Les défis pour les membres de la Chambre sont nombreux en ce moment. Cynthia Corriveau dit entre autres travailler dans une approche d’«éco-maillage» pour soutenir ses membres.
«Dans un sens, s’il y a un de nos membres qui a besoin de quelque chose, un de nos membres qui en a aussi besoin, et bien, peut-être qu’ils peuvent le commander en groupe. Ou si quelqu’un le vend et quelqu’un l’achète, mais qu’ils ne se connaissent pas, est-ce qu’il y a moyen qu’on les relie?», souligne-t-elle.
Des alliés précieux
En poste depuis peu, Mme Corriveau vante la «connexion» qu’a la Chambre avec les élus locaux, particulièrement les maires de l’arrondissement de Saint-Laurent, Alan DeSousa, et de la Ville de Mont-Royal, Peter J. Malouf.
«Je n’avais pas vu ça ailleurs. Dans mon ancienne vie, j’allais faire du réseautage dans d’autres chambres de commerce, mais pas à Saint-Laurent. Je les vois très actifs et impliqués. On échange des idées. Ils sont vraiment très faciles d’approche. C’est intéressant également de voir ces gens-là me donner une direction et des idées, parce qu’ils connaissent bien le territoire et savent de quoi les gens ont besoin», avance-t-elle.
La nouvelle directrice générale vante également la présence sur le territoire de l’organisme Excellence industrielle Saint-Laurent. Ayant pour but d’offrir des services-conseils aux entreprises, d’encourager l’innovation, les exportations ainsi que le virage vert, l’organisme a d’ailleurs une directrice générale qui siège sur le conseil d’administration de la Chambre de commerce et d’industrie Saint-Laurent-Mont-Royal, Leesa Hodgson.
«Elle est très aidante et souhaite avoir plus de relations avec la Chambre. Je peux donc aider les entreprises en les envoyant là-bas. Elle peut m’aider pour dire que ce partenariat-là qui n’existe pas ailleurs non plus, je pense qu’il va être très bénéfique pour les membres, les entreprises notamment pour ce qui est de l’écoresponsabilité, du développement durable. Ils peuvent avoir de l’aide gratuitement», soutient Mme Corriveau.