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Un déchet de moins à la fois

Adepte du «zéro déchet», Julie Gagné tient sa poubelle du mois de janvier et porte un chandail fait de matériaux réutilisés. Photo: Johanna Pellus/TC Media


Une jeune Laurentienne qui n’aime pas sortir ses poubelles arrive à mettre deux mois de déchets dans un simple bocal d’un litre. Julie Gagné a adopté le mode de vie «zéro déchet» en 2014. Depuis, elle évite les emballages pour réduire ses déchets au maximum.

La musicienne de 23 ans achète le plus possible en vrac et favorise les produits réutilisables. En plus de sa poubelle, elle vise à réduire la taille de son bac de recyclage. Elle désencombre aussi son appartement et vend ou donne les objets inutiles.

L’idée lui est venue en visionnant par hasard une entrevue de Bea Johnson, une auteure franco-américaine qui vit en Californie sans produire de déchets depuis 2008. Séduite par ce mode de vie sain et écologique, Julie Gagné a dévoré son livre Zéro déchet en quelques heures.

«C’est extrême, mais je peux commencer avec ce qui est possible», dit-elle. Le «zéro déchet» reste un idéal pour Julie qui n’a pas encore atteint ce que réalise Bea Johnson et sa famille de quatre, qui font tenir un an de déchets dans un bocal.

«On ne pense pas à ça 24h/24», rassure-t-elle. Il faut toutefois se renseigner pour arriver à changer son mode de vie. Elle a d’ailleurs fait plusieurs recherches sur le sujet avant de développer ce qu’elle considère aujourd’hui une routine comme les autres.

«Je peux aussi sensibiliser les gens sur les enjeux sociaux qui me touchent. Ça fait du bien au moral de se sentir utile même dans ses petits choix au jour le jour», explique celle qui n’attend plus après les autres pour faire bouger les choses.

Le «zéro déchet» en pratique
Acheter en vrac fut une des étapes les plus faciles pour Julie, même si peu de commerces en proposent dans le Vieux Saint-Laurent où elle réside. Une fois par mois, elle va en métro faire le plein de ses provisions dans un magasin du centre-ville.

Avec des pots récupérés et des sacs en tissu, la végétalienne peut acheter la majorité de ses aliments sans emballages. Seuls le tofu et le fromage végétal font exception. Elle a également une panoplie de contenants réutilisables pour son lunch.

Elle aimerait voir plus d’ouverture de la part de tous les commerçants face à ceux qui apportent leurs contenants. D’ailleurs, quand elle se heurte à leurs questions, elle répond tout simplement avec humour «Je n’aime pas vider ma poubelle», ce qui fait réfléchir autant les sceptiques que les écolos selon elle.

Le mode de vie «zéro déchet» s’applique à bien plus qu’à l’alimentation. Toute la maison y passe, dont les produits de salle de bains.

«Si je devais garder une seule chose de mon mode de vie, ce serait la coupe menstruelle», confie-t-elle. Chaque femme jetterait dans sa vie entre 100 et 150 kg de produits liés à ses menstruations. Une coupe lavable en silicone se conserve des années.

Impossible pour Julie donc de revenir en arrière avec tout ce qu’elle a appris ces trois dernières années. La clef pour elle est de commencer une étape à la fois.

Chacun peut adapter le concept en fonction de ses horaires et de sa famille. De nombreux Montréalais, parents et avec un emploi, le pratiquent. Plusieurs partagent d’ailleurs leur expérience, leurs défis et leurs astuces sur leurs blogues, comme Julie.

Julie Gagné explique le concept «zéro déchet» sur leblogdejule.wordpress.com.

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