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Des boîtes de dons pillées à Saint-Léonard

Photo: Archives

Alors que des gens profitent du temps des fêtes pour faire preuve de générosité, d’autres y voient une occasion pour se servir soi-même. En effet, des boîtes de dons se font piller régulièrement selon des acteurs du milieu communautaires.

L’organisme Le Support situé dans Saint-Léonard, a subi de nombreux vols de dons dans les derniers mois. Des caméras de sécurité installées autour de l’organisme ont permis de constater que les voleurs étaient très bien organisés.

«Ils arrivent avec des crochets et des VUS. Ce ne sont pas des gens dans le besoin», raconte le directeur général de l’organisme, Philippe Siebes.  Il raconte qu’une femme venait en Mustang pour voler des vêtements usagés afin de les revendre dans sa friperie.

«C’est vraiment scandaleux!», lance-t-il.

Siebes considère maintenant acheter de nouvelles boîtes qui seraient plus difficiles à forcer. «C’est cher. On parle de 1500 $ la boîte. On pense aussi mettre un agent de sécurité.»

Il dit avoir été porté plainte au SPVM. Toutefois les vidéos des caméras ne permettaient pas d’identifier les suspects. Il pense donc à se procurer de meilleures caméras de surveillance.

Un phénomène qui n’est pas nouveau
Selon Denise Ouellette, directrice de la Société de Saint-Vincent de Paul de Montréal, ce phénomène triste n’a rien d’exceptionnel. «Les vols, ça existe depuis qu’il y a des boîtes de dons», affirme-t-elle.

Elle n’a toutefois pas porté plainte à la police. «Ça nous prendrait trop de temps. Le mieux c’est de s’assurer que les bénévoles vident plus régulièrement les boîtes. Malheureusement, parfois les voleurs sont encore plus rapides que nous», dit-elle.

Bien qu’il y ait des vols durant toute l’année, certains moments sont plus propices. «Il y a des périodes où il a plus de dons comme durant le temps des fêtes.»

Mais Mme Ouellette ne partage pas tout à fait le point de vue de M. Siebes quant aux profils des voleurs. «Je pense que beaucoup de gens qui volent ne sont pas nécessairement des crapules. Il y en a qui sont des gens dans le besoin», soutient-elle.

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