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Photo: (Photo: Gracieuseté – LDBA)

Depuis un triste incident qui lui a fait perdre l’usage de ses deux jambes, Vincent Clermont-Leduc n’a jamais cessé de travailler pour retrouver son train de vie d’avant. La ligue des bons amis (LDBA) l’a aidé à franchir un pas de plus dans cette direction en lui offrant une voiture adaptée à ses besoins.

C’est en juin 2014 que la vie de Vincent a basculé. Alors qu’il se prélassait sur la plage d’Oka avec des amis, le résident de Saint-Henri a eu envie de faire une dernière baignade avant de quitter. Il est donc parti à la course dans l’eau et est tombé par en avant. L’impact de la chute a fait éclater sa septième vertèbre cervicale dans sa moelle épinière, ce qui l’a paralysé sur le coup.

«J’étais conscient jusqu’à mon arrivée à l’hôpital. À ce moment, je ne pouvais pas bouger mes jambes ni mes bras. Tranquillement, j’ai retrouvé l’usage du haut de mon corps, mais je ne pourrai plus jamais marcher», relate le jeune homme de 27 ans.

Cela fait maintenant trois ans que Vincent se déplace en fauteuil roulant. Toutefois, il soutient qu’il n’a jamais trouvé difficile de s’adapter à ce nouveau mode de vie en adoptant une attitude positive. Il déplore toutefois la difficulté de recevoir de l’aide gouvernementale.

«Ce que j’ai trouvé le plus dur c’est la société en tant que telle. Ce n’est pas facile de recevoir de l’argent, c’est souvent très long comme processus, mentionne-t-il. L’accessibilité des lieux aussi c’est difficile.»

Celui qui étudie présentement en santé et sécurité au travail à l’Université de Montréal compte d’ailleurs défendre les victimes d’accidents en milieu de travail afin qu’ils recouvrent rapidement leurs prestations gouvernementales.

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Lors d’un tournoi de golf au club Belle Vue à Léry, le 12 août, les membres de la LDBA, une ligue amicale de hockey sur glace du Sud-Ouest devenue une œuvre de bienfaisance, ont surpris Vincent en lui remettant une voiture adaptée.

«Je ne suis pas quelqu’un d’émotif dans la vie, mais quand j’ai vu Louis arrivé avec la voiture, j’ai ressenti tout plein de choses. J’étais à la fois ému, content et stressé», se remémore-t-il.

Celui qui a fondé la LDBA il y a plus de quarante ans, Louis Arsenault, en a épaté plus d’un en arrivant au volant de la Dodge Grand Caravan de couleur blanche, un modèle facilement adaptable pour les personnes à mobilité réduite.

«Ça fait trois ans qu’on amasse des fonds pour lui offrir ce véhicule», ajoute M. Arsenault.

Depuis 2011, après qu’un coéquipier soit devenu paraplégique à la suite d’un accident sur la glace, plusieurs membres de la LDBA ainsi que des bénévoles organisent des tournois pour venir en aide aux personnes handicapées physiquement, comme Vincent.

«C’est vraiment un garçon extraordinaire. Il n’a jamais baissé les bras et a toujours accepté sa condition», souligne Yves Jubinville, bénévole et membre de la LDBA résidant dans Ville-Émard.

Plus d’autonomie
Sa nouvelle voiture, équipée d’une plate-forme élévatrice et d’une manette pour avancer et freiner, lui permettra d’acquérir plus d’autonomie. Avant, c’était sa copine qui devait le conduire à ses cours à l’université et pour ses diverses occupations. Maintenant, il pourra retrouver une parcelle de sa vie d’avant en ne dépendant plus de quelqu’un.

Le couple est d’ailleurs nouvellement parent d’un poupon de deux semaines. «Mon bébé n’aura pas à passer ses journées dans une voiture maintenant que je pourrai conduire moi-même» ajoute-t-il, précisant que cette nouvelle acquisition ne pouvait pas tomber à un moment plus opportun.

La prochaine étape est l’achat de jambes exosquelettes, qui lui permettront de se déplacer plus facilement dans les endroits difficiles d’accès. La LDBA lui a d’ailleurs déjà offert un montant de 10 000$ pour ce futur projet.

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