Manger local même en hiver
Même si la saison des récoltes est terminée, les résidents montréalais ont tout de même la possibilité de manger local et bio. Les paniers d’hiver sont de retour pour une troisième année consécutive chez Équiterre, mais avec la possibilité cette fois de choisir le contenu de son panier.
Lors des deux premiers hivers, les paniers de légumes biologiques étaient assemblés à l’avance, puis livrés aux différents points de livraison. Maintenant les 30 lieux de collectes du Grand Montréal sont aménagés sous la forme de mini-marchés, comme c’est le cas du CRCS Saint-Zotique dans Saint-Henri, du chalet du parc Campbell-Ouest dans Ville-Émard et Chez Raoul dans Pointe-Saint-Charles.
«Les gens sont prêts à se déplacer pour manger bio, mais ils aiment avoir la possibilité de choisir leurs propres légumes en fonction des recettes qu’ils souhaitent faire dans la semaine ou selon leurs goûts», explique Orane Blanc, responsable des communications marketing à la CAPÉ (coopérative pour l’agriculture de proximité écologique), qui travaille de concert avec Équiterre dans ce projet.
Depuis le début des livraisons, à la mi-novembre, les membres n’ont que du positif à dire sur la nouvelle façon de faire, selon Mme Blanc. Ils peuvent piger parmi les différents légumes racines offerts, que ce soit des carottes, des oignons ou des courges.
«Nous offrons aussi un large éventail de choux, des micropousses et de la verdure puisque certains de nos fermiers cultivent en serre», précise la responsable des communications. Les gens peuvent aussi débourser un peu plus que les 26$ requis pour le panier habituel pour recevoir de la viande certifiée bio, des œufs ou du pain maison.
Contrairement à la croyance populaire, Orane Blanc soutient que ce n’est pas si dispendieux de manger bio. «Tout dépend où est-ce qu’on les achète, dit-elle. La formule de proximité permet de réduire le coût d’approvisionnement puisque les légumes passent de la ferme à votre table. C’est environ 10% moins cher que ceux de l’épicerie».
Manger local
Les produits vendus proviennent du réseau des fermiers de famille d’Équiterre, formé de jeunes de la relève ou de maraîchers de père en fils. «L’argent des paniers d’hiver tombe directement dans les poches des 20 producteurs membres», mentionne Mme Blanc.
Plusieurs sont en provenance de l’Estrie, mais également de la Montérégie, des Laurentides et de la région de Québec.
«S’approvisionner chez soi ça a plein de bienfaits. En plus d’encourager l’économie locale, c’est bénéfique pour l’environnement parce que ça évite du transport. Et au Québec, il y a de plus en plus de jeunes agriculteurs qui se lancent dans le bio, ce qui crée une belle diversité de produits», souligne Mme Blanc.
Livrés tous les deux semaines jusqu’à la mi-mai, il est encore possible de s’inscrire pour recevoir les paniers bios locaux d’Équiterre.
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