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La «boss lady» du Sud-Ouest

Photo: (Photo: Gracieuseté – Allison Slatery)

À la tête de quatre restaurants à Montréal, dont le fameux Bird Bar dans Griffintown, qui marie le poulet frit et le champagne, Kimberly Lallouz carbure aux nouveaux défis. Cette résidente de Pointe-Saint-Charles peut se vanter de faire tous les jours ce qui la passionne le plus, de la bonne bouffe.

Après avoir touché à plusieurs domaines, comme le marketing, l’art et la mode, c’est finalement en 2010 que Kimberly Lallouz a décidé de mettre sur pied le traiteur Miss Prêt à Manger, son premier bébé. Elle a donc quitté son poste de vice-présidente d’une compagnie de denim montréalaise qu’elle occupait depuis cinq ans.

«Je suis partie parce que je n’étais pas heureuse à 100%. J’étais bonne dans ce que je faisais, mais je n’étais passionnée, se souvient-elle. Je voulais être en contrôle de mon futur et l’entrepreneuriat me le permettait».

Pour celle qui a un pied dans la cuisine depuis sa plus tendre enfance, la restauration était le choix tout indiqué.

Nombreux projets
La femme d’affaires ne cache pas que les premiers mois suivants l’ouverture de Miss Prêt à Manger ont été difficiles, alors qu’elle devait s’occuper de tout, de A à Z. «Mon expérience comme serveuse, barmaid et gérante de restaurant m’a définitivement aidé, mais je ne connaissais rien au démarrage d’une entreprise», se remémore la femme de 37 ans. Elle a donc appris «sur le tas», en se référant à des sites gouvernementaux.

Le comptoir traiteur situé sur la rue de Bleury a pris tellement d’ampleur que la jeune entrepreneure a décidé de se lancer dans un autre projet en achetant le local adjacent. En 2013, Monsieur Restaurant + Bar, dont le menu bien garni offre de la nourriture du terroir et des hamburgers, voyait le jour.

Les projets se sont ensuite multipliés. Elle a lancé le restaurant Miss Tennis, un restaurant de 1000 places assises à la Coupe Rogers dont elle a cessé temporairement les activités, puis le restaurant du musée d’art contemporain (MAC), qui offre des mets gastronomiques variant selon les saisons. Son petit dernier, le Bird Bar, a finalement ouvert ses portes il y a deux ans, dans l’arrondissement où elle habite.

«Quand on a établi le concept du Bird Bar, on voulait que ce soit un endroit familial la semaine et plus décontracté le week-end, avec un DJ. C’est un type de place qui manquait dans le quartier et je voulais offrir cette possibilité à mes voisins», explique celle qui est également propriétaire du bar secret HENDEN, accessible par le restaurant.

Fibre entrepreneuriale
Si maintenant tout lui sourit, les dernières années n’ont pas été de tout repos pour la jeune femme. «Il ne faut pas être paresseux. Pendant une bonne partie de ma vie, je ne faisais que travailler, manger et dormir», dit-elle, ajoutant qu’il est primordial de s’entourer des bonnes personnes, comme elle l’a fait avec son associé du Bird Bar, un ami de longue date.

Reste que pour cette passionnée de cuisine, la clé du succès réside dans le fait de créer une entreprise pour soi plutôt que pour les autres. «Bien sûr, il faut garder un œil sur les tendances, mais il faut savoir se démarquer pour que les gens viennent ici plutôt qu’ailleurs, surtout dans une industrie déjà saturée», soutient-elle.

La chef a donc créé des menus à son image où figurent des mets colorés, originaux et faits pour la plupart d’aliments bios et locaux. On y trouve pour tous les goûts, qu’on soit végétalien, intolérant au gluten, amateur de cuisine gastronomique ou de repas sans prétention.

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