Violences: des résidents marchent pour la paix dans la Petite-Bourgogne
À la suite des récents évènements violents survenus dans la Petite-Bourgogne, des résidents et des organismes du Sud-Ouest ont pris la rue le 27 juillet en fin d’après-midi dans le cadre d’une marche de la paix.
Les manifestants ont débuté leur parcours sur la rue Des Seigneurs, près de la station de métro Georges-Vanier. Plus de 80 personnes se sont jointes afin de se faire entendre.
Elles ont scandé plusieurs slogans pendant la marche de la paix, tels que «On ne veut plus d’armes, on veut la paix». D’autres arboraient pour leur part des affiches où on pouvait y lire «Baissez vos armes et levez vos mains» ou «Tous pour la paix».
Peu après la moitié du parcours, les manifestants se sont rejoints dans un stationnement résidentiel afin de prier et de prendre la parole.
«Nous sommes ici en solidarité. On amène le papa [d’une des victimes] au centre de cette marche. Il croit encore à la vie», a souligné le consultant chez Prévention Sud-Ouest, Michael Farkas, lors d’un discours.
Plusieurs organismes du quartier étaient sur place, comme la Coalition de la Petite-Bourgogne et Prévention Sud-Ouest, dont leurs objectifs visent à améliorer la qualité de vie des résidents.
La marche de la paix est une initiative de BUMP (Burgundy Urban Mediation Project). Il s’agit d’un projet de médiation urbaine pour diminuer les problèmes de violences dans le quartier.
Rappel des évènements
Depuis le début du mois de juillet, des incidents violents sont survenus dans la Petite-Bourgogne.
Le 3 juillet, un homme de 21 ans avait été retrouvé sans vie sur la rue Canning, près de la rue Workman. Le Service de police de la Ville de Montréal avait alors confirmé que la victime avait été atteinte par des projectiles d’arme à feu.
Puis, le 11 juillet, un appel logé au 911 mentionnait qu’un projectile d’arme à feu s’était logé dans une fenêtre d’un logement à l’angle des rues Quesnel et Canning. Aucune personne n’avait été blessée.
Enfin, le 25 juillet, une jeune femme de 22 ans a été blessée par des éclats de verre en raison de coups de feu tirés dans le pare-brise de son véhicule. L’incident s’est produit près de l’angle des rues Dominion et Quesnel.
Quartier sécuritaire ?
Avec les récents évènements, Métro Sud-Ouest a voulu savoir si le quartier de la Petite-Bourgogne était encore sécuritaire pour les familles et les jeunes.
«Même s’il y a eu des incidents récemment, la Petite-Bourgogne demeure un quartier sécuritaire, indique le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest et président du comité exécutif, Benoit Dorais. On veut que ça continue de l’être. C’est une communauté diversifiée et tissée serrée.»
Au cours des dernières années, la Ville de Montréal et le SPVM ont travaillé à faire en sorte que la Petite-Bourgogne demeure un endroit calme et où il fait bon de vivre. Des initiatives, comme le réaménagement des installations du parc Oscar-Peterson, ont été mises en place.
«C’est la lutte aux crimes, la prévention, la médiation urbaine et des investissements dans le domaine public pour faire en sorte que les jeunes fassent du sport. On veut que la police et les organismes viennent à leur rencontre», poursuit le maire.
Pour le chef du poste de quartier (PDQ) 15, les policiers du SPVM continuent leur travail pour permettre une vie sécuritaire aux résidents.
«La situation est toujours inquiétante quand on a des évènements qui impliquent des armes à feu. Depuis plusieurs années, il y a des efforts colossaux qui sont mis en place avec la communauté et des organismes communautaires pour améliorer la sécurité des citoyens», explique le chef du PDQ Saint-Paul, Petite-Bourgogne, Pointe-Saint-Charles, Saint-Henri, Ville-Émard, Jean-Marc Schanzenbach.
«On fait tout en notre pouvoir, avec nos enquêtes et notre présence, pour ramener ce sentiment de sécurité chez les citoyens de la Petite-Bourgogne.»
Jean-Marc Schanzenbach
La manifestation pacifique dans les rues de la Petite-Bourgogne a duré une cinquantaine de minutes.