Déraillement d'un train et déversement de diésel dans Saint-Henri
Survenu le 23 février vers minuit dans le quartier Saint-Henri, un accident impliquant deux trains du CN a entraîné le déversement de 3500 litres de diésel.
Les trains de marchandises ne transportaient pas de matières dangereuses, et personne n’a été blessé.
Les deux trains roulaient en direction opposée sur deux voies distinctes quand l’accident, dont on ignore pour le moment la cause, s’est produit près du passage à niveau de la rue De Courcelle, non loin de la rue Acorn.
Il n’y a pas eu de renversement, mais un train est sorti de ses rails.
Le réservoir de l’une des locomotives a été percé, laissant échapper environ 3500 litres de carburant.
Le CN et le ministère de l’Environnement ont dépêché des équipes sur les lieux pour effectuer le nettoyage. Elles ont été en mesure de pomper la presque totalité du diésel dans les heures qui ont suivi l’accident.
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada et le CN enquêtent pour déterminer les causes du déraillement.
Situé à proximité du lieu de l’accident, l’organisme Mission bon accueil n’a pas subi d’inconvénients. «Nous n’avons pas eu du tout de problème», a indiqué une porte-parole. Même chose en ce qui concerne le restaurateur Grumman ’78, où l’on a indiqué que le déraillement n’a pas eu d’impact sur les opérations.
Réactions
Les élus du Sud-Ouest n’ont pas manqué de réagir. «Plus de 6000 personnes par kilomètre carré habitent Saint-Henri, et une école primaire se trouve à quelques mètres seulement des lieux de l’accident, a souligné le député néo-démocrate de Jeanne-Le Ber, Tyrone Benskin. Nous sommes effectivement très chanceux que l’incident n’ait pas été pire, mais il démontre à quel point la négligence met en péril la sécurité de mes commettants.»
M. Benskin a exprimé sa préoccupation face aux questions de sécurité et de qualité de vie. «Mes commettants sont de plus en plus mal à l’aise face à la fin de non-recevoir auxquels ils sont confrontés, a-t-il commenté. Le CN et le gouvernement fédéral ont une responsabilité envers la santé et la sécurité de nos citoyens.»
La députée de Saint-Henri−Sainte-Anne, Marguerite Blais, a pour sa part demandé «aux autorités concernées de s’assurer qu’il n’y ait aucun danger pour la population installée près des voies ferrées».
«Comme je l’ai souligné en juillet dernier lors du déraillement survenu à Lac-Mégantic, nous devrons amorcer une vaste réflexion et travailler tous ensemble pour faire en sorte que des décisions soient prises rapidement et que les gouvernements concernés s’entendent pour assurer la sécurité des gens sur tout le territoire du Québec», a-t-elle soutenu.
Le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais, a notamment réclamé plus de transparence de la part du CN lors de ce genre d’incident. Il a déploré le temps mis par l’entreprise pour l’informer officiellement de la situation.
«Il faut que le CN et toutes les compagnies ferroviaires changent leurs pratiques et tiennent compte des citoyens qui vivent à proximité des rails, a-t-il d’autre part souligné. On peut facilement imaginer la frayeur et l’inquiétude des résidents qui se sont fait réveiller en pleine nuit par le fracas du métal.» Selon M. Dorais, «la compagnie pourrait facilement mettre en place des mécanismes et des outils d’information en temps réel».