Terrain synthétique au parc de la Vérendrye : soulagement, colère et scepticisme

Alors que plusieurs citoyens ont salué la décision, ils ont été nombreux à déplorer le geste. À commencer par le maire de l’arrondissement, Benoit Dorais, qui a voté contre l’abandon du projet. «Je souhaite ce projet pour plusieurs raisons qui me semblent importantes», a-t-il dit. Il a notamment évoqué l’aspect financier. L’entretien minime que nécessite une surface synthétique permettrait de «baisser la pression sur les finances de l’arrondissement», a-t-il dit.

Les associations de soccer et de football ont aussi réagi négativement. Le président de l’Association de soccer Sud-Ouest de Montréal, Azzeddine Baghdadi, des bénévoles et même des joueurs sont venus demander aux conseillers de ne pas annuler le projet. L’association a déposé une pétition signée par 892 personnes.

George Widz, président d’Aces Football, a plaidé pour la nécessité d’un tel terrain afin de répondre aux besoins. «Qu’avez-vous l’intention de faire pour nous aider à avancer et grandir?», a-t-il demandé. Des projets intéressants pourraient voir le jour grâce à ce terrain, a-t-il mentionné, faisant référence à l’École de technologie supérieure. «Ils veulent partir un programme de football universitaire chez-nous», a indiqué M. Widz.

Mais les conseillers de Projet Montréal ont répété à plusieurs occasions que la «nouvelle orientation» consistait à miser sur les terrains naturels. Le conseiller Alain Vaillancourt a expliqué que la somme de 1,5 M$ que l’arrondissement n’utilisera pas pour le terrain synthétique sera réaffectée à l’entretien des parcs.

Cette approche a été accueillie avec scepticisme. Les critiques ont fusé quant à l’état des terrains et des équipements – absence de toilettes, d’eau, de bancs, de poubelles, etc. L’arrondissement pourra-t-il faire mieux, livrer la marchandise, ont questionné les usagers. Ils ont pressé les élus, qui n’ont pas été en mesure de le faire dans l’immédiat, de fournir un échéancier, un calendrier des travaux. «Refaire un terrain signifie qu’il devient inutilisable pour un an», a signalé George Widz.