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Grève à BAnQ: une première journée de manifestation

Une manifestante de BAnQ devant la Grande Bibliothèque de Montréal Photo: Isabelle Chénier, Métro

Après avoir annoncé qu’ils tiendraient cinq jours de grève, les employés de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) se sont rassemblés aujourd’hui devant la Grande Bibliothèque de Montréal pour demander de meilleurs salaires. Ils y resteront jusqu’à 19h ce soir.

Leur dernière augmentation salariale datant de 2018, les employés sont en négociation depuis octobre 2021 pour tenter d’en arriver à la signature d’une convention collective, la dernière étant échue depuis mars 2020.

«On s’appauvrit en travaillant pour la BAnQ en ce moment, explique à Métro la présidente du syndicat Sylviane Cossette. On veut ce que la fonction publique a eu dans le passé», explique-t-elle. Le syndicat réclame 2% d’augmentation salariale pour chaque année depuis 2020 et 3% de rattrapage salarial, notamment pour aider les employés à faire face à l’inflation.

Pour Alexandre, technicien en documentation à BAnQ depuis cinq ans, le retard salarial est «vraiment tout un gouffre». Il se souvient d’avoir occupé un poste de même échelon à HEC, où il faisait 3 $ de plus par heure. Il pense que les négociations vont aider la situation, mais que les employés devront ultimement revoir leurs demandes à la baisse.

Photo: Isabelle Chénier, Métro

«Si on regarde ma paye de 2014 et ma paye de 2022, en huit ans, j’ai eu environ 1,10 $ d’augmentation», témoigne Janique, commis de bibliothèque qui travaille depuis 18 ans à BAnQ. Bien qu’elle ne puisse pas affirmer qu’ils sont tous dus aux conditions de travail, Janique note n’avoir jamais vu autant de départs que dans les deux dernières années.

Selon elle, le blocage est avant tout politique. «M. Legault a offert 20% d’augmentation en un an à ses hauts dirigeants; le message est là», commente-t-elle. Alexandre et elle disent sentir que les cadres sont plutôt favorables à la cause des employés, mais que le financement fait défaut.

Un constat également partagé par Jonathan Appleby, vice-président au grief dans le syndicat. Il affirme que les travailleurs ont l’«impression de ne pas être considérés par la haute direction et le ministère de la Culture». Cependant, depuis l’annonce des manifestations, il sent que les choses commencent à bouger et qu’on porte plus attention aux demandes du syndicat.

Au chapitre des salaires, le vice-président affirme qu’il y a une différence annuelle de 10 000 $ pour ce type d’emploi entre les bibliothèques de Montréal et la Grande Bibliothèque.

Si la grève actuelle n’aide pas aux négociations, la présidente du syndicat affirme qu’il est «sûr et certain» qu’ils en feront une deuxième, même si elle espère qu’il ne sera pas nécessaire d’en arriver là.

Avec la collaboration d’Isabelle Chénier.

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