Montréal veut combattre l’insécurité dans le Village
Alors qu’un sentiment d’insécurité se répand dans le Village, poussant plusieurs commerçants à fermer leur terrasse alors que les beaux jours commencent à peine, la Ville souhaite agir pour renverser la tendance.
«Non seulement pour les commerçants, on veut qu’ils fassent de bonnes affaires, on adore le Village, on adore la rue piétonne, mais aussi pour les citoyens et citoyennes, le sentiment de sécurité, c’est important», explique la mairesse Valérie Plante, interrogée à ce sujet par Métro.
Pour répondre aux insécurités, 40 policiers supplémentaires patrouillent dans le secteur depuis quelques semaines afin de s’attaquer au réseau de trafiquants de drogues et s’assurer que les entrées de métro demeurent sécuritaires.
Ils travaillent en collaboration avec un nombre augmenté de membres de l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (ÉMMIS) pour aider les personnes vulnérables. Le CIUSSS du Centre-Sud est aussi partenaire afin de mener des interventions en santé physique et mentale.
«Quand il y a des gens qui ont une détresse psychologique – et ce n’est pas vrai qu’une personne en psychose va aller frapper au CLSC et dire “j’ai besoin d’un rendez-vous” –, il faut des gens qualifiés dans la rue», résume la mairesse de Montréal.
Elle maintient que l’objectif de cette présence policière n’est pas de chasser les gens, mais bien de les épauler. Cependant, pour les accompagner, «dans plein de cas, c’est avoir un toit au-dessus de sa tête, et ça, c’est un bout que Québec doit entendre», affirme Mme Plante, encourageant le gouvernement provincial à en faire plus en matière de logement.
«Beaucoup de gens qui se retrouvent à déambuler, s’ils avaient un toit au-dessus de leur tête, ils seraient chez eux avec du soutien communautaire», ajoute-t-elle.
L’arrondissement de Ville-Marie travaillera également à rendre le quartier plus propre en mettant en place des opérations de nettoyage intensifiées.