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Déjà la fin pour la SDC du Petit Maghreb?

Photo: Gracieuseté, Denis-Carl Robidoux/Centre d'histoire de Montréal.

La survie de la première Société de développement commercial (SDC) de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension est menacée, à peine un an après sa constitution.

Le 10 janvier, une pétition a été signée par quelques dizaines de commerçants de la rue Jean-Talon Est, qui ont pignon sur rue entre les boulevards Pie-IX et Saint-Michel. Remise à l’Arrondissement, la pétition réclame la dissolution de la SDC du Petit Maghreb, dont les signataires sont tous membres.

Au cours des prochaines semaines, les propriétaires des établissements devront manifester leur volonté de tenir un référendum auprès du conseil municipal pour décider une fois pour toutes de l’avenir de la SDC.

Les sources d’opposition à la SDC seraient multiples, estime le conseiller du district de François-Perrault, Sylvain Ouellet, qui siège au conseil d’administration de la Société, conformément à la Loi sur les cités et villes.

Certains commerçants ne voudraient plus payer la cotisation, bien qu’elle soit la plus basse parmi celles exigées par les SDC de la métropole, précise-t-il. D’autres ne seraient pas convaincus des bienfaits du modèle de la SDC, notamment à cause de la nature de leur offre de services comme les garderies, «même si une rue commerciale achalandée lui donne non seulement un cachet, mais aussi un sentiment de sécurité agréable pour les parents qui laissent leurs enfants à la garderie», ajoute M. Ouellet.

«Bâtir les fondations avant de construire les étages»

Lors de la séance du conseil d’arrondissement du 7 février, le conseiller Sylvain Ouellet a assuré que des discussions tenues entre les représentants de la SDC et certains membres dissidents allaient bon train. Il semblait ainsi avoir bon espoir de voir cette division intestine se régler.

«La première année est toujours un peu difficile pour une SDC, dans le sens qu’elle doit s’organiser, a-t-il souligné. Parfois, c’est seulement cinq ans après la création de la SDC qu’elle permet de générer de gros bénéfices au chapitre du chiffre d’affaires. Il faut bâtir les fondations avant de construire les étages.»

À ce propos, le directeur général de la SDC du Petit Maghreb, Mehdi Houhou, a informé Métro que cette épreuve est l’occasion pour la SDC de remettre les pendules à l’heure, particulièrement en ce qui a trait aux pouvoirs du conseil d’administration.

La constitution de l’association s’est faite dans un contexte difficile, explique M. Houhou, et cela aurait contribué à gonfler les attentes de plusieurs membres envers celle-ci.

«On n’a pas été choyés au chapitre du choix du moment de la création de la SDC, avec la COVID-19, l’inflation et le manque de main-d’œuvre. Ça fait quatre ans que l’artère est fermée à l’intersection du boulevard Pie-IX et de la rue Jean-Talon Est, à cause des travaux en lien avec le SRB Pie-IX et le prolongement de la ligne bleue. Cela a eu énormément d’impacts sur les chiffres d’affaires des commerçants. Il y a un certain ras-le-bol généralisé qui s’est répercuté un peu sur la SDC en croyant que ça allait régler tous leurs problèmes.»

Pour mieux gérer les espérances, un plan de communication a donc été élaboré par le conseil d’administration de la SDC, pour que l’ensemble des acteurs de l’artère se mettent au diapason.

Par cette campagne d’information, le directeur général de la SDC de même que l’élu du district de François-Perrault se disent optimistes pour la suite. «On s’est rendu compte que ce n’est pas la majorité des commerçants qui sont forcément signataires de la pétition et que beaucoup d’entre eux ont été induits en erreur.»

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