Petit-Maghreb: pour sauver la SDC, son président propose de démissionner
Ça augure mal pour la SDC du Petit-Maghreb. Le dépôt à l’arrondissement de Saint-Michel du registre d’opposition à l’existence même de l’organisme comporte plus de 30 signatures. C’est nettement plus que le nombre requis pour qu’un référendum se tienne. Cette consultation doit avoir lieu le 8 mai prochain.
Redoutant la dissolution, l’actuel président de l’organisme Toufik Lallouche propose de partir afin de «donner une chance» à la jeune organisation. «C’est sûr que, moi comme président, mon objectif est que la SDC reste active et pour cela j’opte pour la dissolution du CA», plaide M. Lallouche en entretien avec Métro.
Car malgré beaucoup de travail de terrain, qu’il dit avoir effectué auprès des commerçants en vue de sauver la SDC, «les commerçants qui se sont déplacés pour signer le registre ont l’air décidés», constate Toufik Lallouche. Juste avant la tenue du référendum, une Assemblée générale annuelle (AGA) doit avoir lieu le 31 mars. C’est à ce moment que le président de la SDC proposera sa démission ainsi que celle de tout l’actuel conseil d’administration (CA).
Il y a plusieurs commerçants qui sont contre, peut-être qu’il faudrait donner la chance à ces personnes de reprendre le flambeau et participer à la réussite de l’organisme.
Toufik Lallouche, président sortant de la SDC du Petit-Maghreb
Ce dernier est lui aussi propriétaire de deux commerces sur le tronçon Jean-Talon( entre Pie-IX et Saint-Michel) dont l’Organisme du Pont Vert Algéro-Canadien (OPVAC) qui travaille notamment dans l’économie sociale dans le quartier. «J’ai de l’empathie pour mes collègues commerçants», dit-il en faisant allusion aux difficultés que ces derniers rencontrent en raison des travaux en cours sur Pie-IX. «Je serais prêt à démissionner pour donner une chance à la SDC. Je veux être clair, transparent, je me mets dans la peau des commerçants», ajoute-t-il.
Il rappelle que l’organisation est jeune d’à peu près un an et n’aurait pas pu apporter des résultats en un aussi court laps de temps. Le président sortant du CA de la SDC reconnait toutefois une petite erreur de leur part dans la réaction des entrepreneurs.
«On n’était pas omniprésent sur le terrain, c’était notre erreur de communication. Mais on ne s’attendait pas à une réaction comme cela», admet M. Lallouche. Il dit tout de même avoir l’espoir que d’autres personnes intéressées viendront donner un nouveau souffle à la jeune organisation.