Soutenez

La SDC Petit Maghreb parle de «désinformation et d’incompréhension»

Le tronçon entre Pie-IX et Saint-Michel, devrait accueillir des projets d'embelissement et de revitalisation en cette année 2023. Photo: Jean Numa Goudou/ Métro

Le président de la SDC Petit Maghreb, qui fait face à la fronde de plusieurs commerçants sur l’artère Jean-Talon, entre Pie-IX et Saint-Michel, dit ne pas craindre une dissolution, alors qu’un registre sera ouvert en ce sens par l’arrondissement Saint-Michel, le 23 mars prochain. En entrevue avec Métro, Toufik Lallouche évoque plutôt une incompréhension de la cotisation demandée aux membres, doublée d’une campagne de «désinformation» au sujet de la mission de l’organisme.

«Sincèrement, je ne suis pas vraiment inquiet, peut-être qu’on va aller au référendum», dit M. Lallouche. Une pétition réclamant la fin de la SDC a récolté plus de 80 signatures, selon les détracteurs de l’association, mais seulement 43, d’après la SDC. «C’est légitime de leur part de partir une pétition», estime le dirigeant de l’association.

«Certains évoquent des montants de 700 $ qui devraient atteindre jusqu’à 2000 $, mais tout cela est faux et participe d’une campagne de désinformation», estime Toufik Lallouche. En réalité, le montant est de 417 $ et c’est la ville qui s’occupe de récolter l’argent, dit la SDC.

Certains pensaient que c’était une taxe de la Ville, alors que la Ville nous donne le double pour des projets.

Toufik Lallouche, président de la SDC Petit Maghreb
Toufik Lallouche

Projet de revitalisation et embellissement de l’artère

La cotisation est 42 000 $ cette année, ce qui fait que l’association a déjà reçu 84 000 $ de la Ville pour des projets de revitalisation du quartier qui ont été approuvés pour 2023, note M. Lallouche. Les projets consistent en un biomètre pour calculer le trafic sur l’artère, la mise sur pied d’une brigade de propreté et l’embellissement des trottoirs.

Des programmes de formation sur le financement et l’accompagnement de ces entrepreneurs font partie du plan de revigoration du tronçon, qui prévoit l’ajout pour certains cafés de terrasses. De plus, un site Internet regroupant tous les commerces est en préparation. Il est question d’accompagner les entrepreneurs et de financer la construction  de café-terrasses.

Outre le manque de compréhension par rapport à la mission de l’association, Toufik Lallouche croit que le «timing n’est pas bon pour le regroupement» après la pandémie. Les travaux sur Pie-IX ne viennent pas aider non plus, selon lui.

Quand on l’interroge sur la proposition de certains commerçants de réduire – sinon d’éliminer – la cotisation, M. Lallouche pense que c’est une très mauvaise idée. «On perdrait un montant substantiel de la Ville si cela devait arriver. Ce qu’on peut faire, en revanche, c’est que les commerçants qui sont en difficulté, on va les aider pour éviter que le montant de la Ville soit trop bas». Il plaide également en faveur d’une contingence du nombre de commerces similaires sur l’artère. Selon lui, il faut protéger les commerçants existants.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.