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Belle lectrice de Pennac

T’ai aperçue mercredi vers 15 h 30, ligne bleue, direction St-Michel. Tu lisais Le cas Malaussène. Avec l’exaltation retenue caractérisant celle qui atteint la fin du livre, qui savoure le climax du récit. Rien n’est selon moi plus sexy qu’une femme s’abandonnant à un livre! Et pour rien au monde j’aurais souhaité troubler cette douce quiétude. Et pourtant… Surmontant réserve et fatigue, je m’autorisai une approche furtive, gâchant cet instant précieux dans l’espoir d’en créer un autre, plus inclusif. Risquer le dérangement, susciter l’agacement afin que tu daignes m’offrir un regard… On peut certainement aspirer à faire une meilleure première impression! Simulant de jouer les divulgâcheurs, je prétextai d’avoir lu cette œuvre pour t’en proposer une fin absurde, la plus clichée qui soit. Tu n’en fus pas dupe, c’est tout à ton honneur! Ton bonheur est sauf. Sauf qu’à la bonne heure, j’ai dû m’éclipser du wagon. Satisfait d’avoir brisé la glace, mais un peu déçu d’en rester là. Sur le quai, station Jean-Talon. Je cultive, depuis cet instant, le désir de croiser à nouveau ton regard. Un désir secret, mais pas tant que ça non plus…

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