«Obama doit inspirer la confiance»

Barack Obama a amorcé lundi son dernier voyage en tant que président des États-Unis. Si ce voyage devait être détendu, l’élection de Donald Trump a changé la donne, Obama devant maintenant rassurer les alliés européens.
Le président Obama, qui était en Grèce hier, doit assurer aux leaders mondiaux que Donald Trump continuera à honorer les alliances internationales des États-Unis et maintiendra l’engagement du pays envers l’OTAN une fois en poste à la Maison-Blanche.
Kyle C. Kopko, professeur-assistant de science politique au Collège Elizabethtown, aux États-Unis, explique l’importance de la tournée d’Obama et comment son successeur est susceptible d’aborder la politique étrangère.
Pourquoi Obama prend-il le temps d’expliquer, voire de défendre, les actions du président élu Trump?
Il y a beaucoup de préoccupations sur la présidence de Trump, tant aux États-Unis que sur la scène internationale. Le président Obama doit inspirer la confiance. S’il ne prend pas de mesures pour rassurer ses alliés, cela pourrait conduire à une crise de confiance, qui affecterait les marchés financiers mondiaux ainsi que la sécurité internationale.
Quelles sont les préoccupations des partenaires des États-Unis?
Durant la campagne électorale, Donald Trump a fait de troublantes déclarations à propos de l’utilité de l’OTAN. C’est une préoccupation majeure pour les partenaires européens. Il y a également des préoccupations au sujet de sa position en matière de politique économique. S’il entame une guerre commerciale avec le Mexique ou la Chine, cela aura des conséquences sur les marchés boursiers mondiaux.
«Trump a tenu des propos contradictoires durant la campagne; il est donc difficile de prédire avec certitude ce qu’il fera une fois en poste.» – Kyle C. Kopko, professeur de science politique qui répond à la question “Ces préoccupations peuvent-elles devenir réelles?”
Les politiques de Trump en matière de partenariat militaire et commercial peuvent-elles changer?
Ça dépend. S’il s’en remet aux connaissances du président de la Chambre, Paul Ryan, ou au vice-président élu, Mike Pence, on peut certainement s’attendre à une administration républicaine traditionnelle. Les obligations conventionnelles resteront intactes. Par contre, si Trump ne délègue pas la politique à des conseillers et à des fonctionnaires avisés, nul ne sait ce qui peut advenir.
Et la suite?
C’est la grande question. Personne ne le sait avec certitude, c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il y a autant de préoccupations à propos du gouvernement Trump. Je pense qu’on aura une meilleure idée de ce que nous réservera l’avenir lorsqu’il aura nommé son secrétaire d’État, son secrétaire à la Défense et le secrétaire de la Sécurité intérieure. Ces choix donneront des indications sur le type de politique étrangère et de sécurité que les États-Unis mèneront dans les prochains mois et années.