L’Arabie saoudite dans le club fermé des pays imposant un strict code vestimentaire
Une femme saoudienne a été arrêtée pour avoir transgressé le code vestimentaire du royaume en portant une mini-jupe et un haut court dans une vidéo devenue virale. Un rappel utile pour les voyageurs tentés de partir dans certains pays conservateurs du Moyen-Orient.
Dans cette vidéo, qui est devenue virale le week-end dernier après avoir été publiée sur Snapchat, une jeune femme aux cheveux noirs marche près du fort historique d’Ushayqir, dans la province ultra-conservatrice de Najd (Arabie saoudite).
La vidéo a déclenché la polémique sur les réseaux sociaux, certaines personnes appelant à l’arrestation immédiate de la jeune femme et d’autres lui apportant leur soutien.
Mais que l’on soit d’accord ou pas avec les actes et l’audace de cette femme, il est utile de se renseigner, avant de partir dans certains pays conservateurs, sur les coutumes et lois locales.
Les femmes saoudiennes portent habituellement une cape longue noire, l’abaya, et couvrent leur tête avec un foulard. Les femmes qui ne se conforment pas à ce code vestimentaire risquent l’arrestation.
De même, les hommes doivent s’habiller de façon stricte et ne pas porter de short en public ou déambuler torse nu.
Comme le souligne le département d’État américain, les visiteurs étrangers sont soumis aux lois locales. Ceux qui violent la loi, même sans le savoir, peuvent être expulsés, arrêtés, emprisonnés, soumis à des châtiments physiques ou même exécutés, selon la nature de l’offense.
À l’inverse de ce qui se passe en Arabie saoudite, les femmes voyageant dans les Émirats arabes unis ne sont pas forcées de se couvrir la tête ou de porter une robe traditionnelle islamique, souligne le site de l’ambassade des Émirats aux États-Unis.
Lors de la visite d’une mosquée, elles doivent cependant respecter les traditions musulmanes et porter un voile pour couvrir leur tête.
Mais l’Arabie saoudite n’est pas le seul pays à imposer un code vestimentaire strict.
En Corée du Nord, les habitants doivent eux aussi s’habiller de façon conventionnelle s’ils ne veulent pas attirer l’attention de la « police de la mode ». L’an dernier, le gouvernement de Pyongyang a interdit les piercings corporels (autorisés pour les oreilles), les jeans, les queues de cheval et les habits serrés, dans le cadre d’une vaste opération visant à combattre toute expression ou tout signe d’appréciation de la culture occidentale en public, selon l’agence de presse japonaise Asia Press.
Au Soudan, les femmes risquent quant à elles des coups de fouet si elles portent un pantalon, et en Ouganda, elles peuvent être arrêtées si elles sont vêtues d’une jupe ou d’un short remontant au-dessus du genou.