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L’année hyperactive de Donald Trump

Evan Vucci / The Associated Press Photo: Evan Vucci
Alexander Panetta, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

WASHINGTON — Donald Trump a donné vendredi le dernier coup de crayon de sa première année au pouvoir, marquée par plusieurs annonces fracassantes qui auront des impacts importants aux États-Unis et dans le monde.

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, le président américain aura profondément changé le visage de son pays dans les derniers mois.

Vendredi, il a signé une loi sur la réforme fiscale qui prévoit les plus importantes baisses d’impôts depuis une décennie, et qui poursuit le démantèlement de l’Obamacare — la loi sur les soins de santé de son prédécesseur, Barack Obama. Cette pièce législative permet aussi à l’industrie pétrolière de réaliser un rêve de longue date, soit de forer dans des réserves fauniques de l’Alaska.

Plus tôt cette année, M. Trump a rouvert l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), a retiré les États-Unis du Partenariat transpacifique (PTP) et de l’Accord de Paris sur le climat, en plus d’avoir rempli les tribunaux de juges conservateurs.

Il a également approuvé l’oléoduc Keystone XL, reconnu Jérusalem comme la capitale d’Israël et il a mis fin à un programme d’amnistie qui protégeait de la déportation des centaines de milliers d’enfants de migrants.

Le chroniqueur conservateur Byron York a constaté dans le «Washington Examiner» que les gens commençaient à se rendre compte que «Donald Trump avait fait beaucoup de choses».

Il n’est pas certain que les Américains apprécient ce qu’accomplit le président, toutefois. Des sondages indiquent que la réforme fiscale du président est impopulaire, tout comme les tentatives de M. Trump pour mettre fin à l’Obamacare.

Et il finit l’année 2017 avec l’un des plus faibles taux de popularité parmi tous les présidents de l’histoire. De plus, son parti a perdu des élections dans la dernière année, ce qui soulève des inquiétudes sur l’issue des élections de mi-mandat l’année prochaine.

Un historien estime que cette analyse est plutôt injuste. Selon lui, le président est malmené par les médias — ce que martèle le principal intéressé depuis des mois.

«Je crois que la plupart des journalistes et des historiens ne sont pas favorables à Trump, soyons honnêtes là-dessus», a soutenu Terry Madonna, un historien et sondeur de la Pennsylvanie.

En tenant compte de l’impact des politiques sur le pays, il place le bilan de la première année de Donald Trump, quelque part entre ceux de Lyndon Johnson et Franklin Roosevelt, et au-dessus de ceux de Jimmy Carter, Bill Clinton et George Bush père.

«Il n’y a aucun doute là-dessus. C’est substantiel — et controversé», a ajouté M. Madonna.

Il a aussi comparé Donald Trump à un autre président qui avait nommé un juge à la Cour suprême et qui avait implanté des réformes financières importantes: Barack Obama.

Selon l’historien, le président est moins populaire auprès des modérés car il s’est montré beaucoup plus conservateur que l’image du New-Yorkais pragmatique qu’il projetait pendant la campagne électorale.

«Que vous soyez en accord avec lui ou non, il a été conservateur. Il a gardé cette base. Mais avec son style, il s’est éloigné de plusieurs personnes», a expliqué le spécialiste.

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