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L'aide arrive finalement dans la Ghouta orientale

This frame grab from video released on Sunday, Feb. 25, 2018 by the Syrian Civil Defense White Helmets, which has been authenticated based on its contents and other AP reporting, shows members of the Syrian Civil Defense group and civilians run toward a building as airstrikes hit in the eastern Ghouta region near Damascus, Syria. In eastern Ghouta, thousands of residents are huddling underground in basements and tunnels, hiding from the horror raining down from Syrian army jets that almost never leave the skies. Thousands of residents are huddling underground in basements and tunnels, hiding from the horror raining down from Syrian army jets that almost never leave the skies. Residents of the rebel-held suburbs east of Damascus describe damp, mostly unhygienic living conditions underground, and moments of pure terror when bombs fall above their heads, fearing their shelters would collapse. (Syrian Civil Defense White Helmets via AP) Photo: AP
Zeina Karam - The Associated Press

BEYROUTH — Un premier convoi d’aide humanitaire est finalement parvenu à entrer, lundi, dans la Ghouta orientale — la dernière banlieue de Damas encore contrôlée par les rebelles —, mais les organismes humanitaires accusent le régime syrien d’avoir bloqué la livraison de certaines fournitures médicales essentielles.

Quarante-six camions organisés par les Nations unies et des organisations caritatives sont arrivés dans cette enclave assiégée où sont piégées quelque 400 000 personnes.

C’était le premier convoi à pénétrer sur le territoire depuis que la Russie a instauré ce qu’elle a qualifié de «pauses humanitaires» il y a une semaine. C’était aussi la première fois en plusieurs semaines que l’aide humanitaire était permise, alors que le gouvernement syrien mène une offensive qui a fait plus de 700 victimes civiles depuis deux semaines seulement.

Malgré la trêve, au moins 50 civils ont été tués lundi dans les bombardements, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Selon le groupe militant appelé le centre médiatique de la Ghouta, 24 personnes sont mortes à Hammouriyeh, puis 10 autres ont été tuées à Harasta, deux villes situées en Ghouta orientale.

L’agence humanitaire de l’ONU a dit que le convoi qui est arrivé dans la ville de Douma était chargé de biens médicaux et de suffisamment de nourriture pour alimenter environ 27 500 personnes. L’agence a toutefois précisé sur Twitter que le gouvernement avait refusé le chargement de 70 pour cent des biens médicaux, qui n’ont pu être remplacés par d’autres produits.

Un représentant de l’Organisation mondiale de la Santé a dit que plusieurs équipements médicaux ont été rejetés lors de l’inspection obligatoire des camions — notamment les trousses chirurgicales, celles utilisées en traumatologie, l’équipement de dialyse et l’insuline.

Conséquemment, trois des 46 camions sont essentiellement vides, a déploré un représentant du Programme alimentaire mondial.

«Nous espérons que nous pourrons les amener dans le prochain convoi, jeudi», a soutenu Marwa Awad, une porte-parole du Programme alimentaire mondial à Damas.

Le gouvernement syrien a l’habitude de retirer des biens médicaux essentiels des convois qui sont destinés à des citoyens vivant dans les zones rebelles. Les représentants de l’ONU critiquent le gouvernement syrien en ce sens depuis des années.

Le président syrien Bachar al-Assad a annoncé dimanche que l’offensive militaire se poursuivra dans la Ghouta orientale, tout en affirmant que la pause humanitaire quotidienne de cinq heures ordonnée par la Russie sera préservée pour permettre aux civils qui souhaitent le faire de s’en aller. Il a dit ne voir aucune contradiction entre la trêve et l’opération militaire.

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