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Les missiles arrivent, dit Trump

Manuel Balce Ceneta / The Associated Press Photo: Manuel Balce Ceneta
Robert Burns, Josh Lederman et Catherine Lucey - The Associated Press

WASHINGTON — Le président Donald Trump a prévenu mercredi que les missiles «s’en viennent», après que la Russie eut mis les États-Unis en garde contre d’éventuelles frappes militaires en Syrie en réplique à une présumée attaque chimique qui a fait une quarantaine de morts.

M. Trump a lancé sur Twitter que «la Russie a promis d’abattre tous les missiles tirés en direction de la Syrie». Il prévient alors Moscou de se «préparer» parce que les missiles s’en viennent, «tout beaux, tout nouveaux et intelligents!»

Il ajoute que la Russie ne devrait pas se ranger derrière un «animal» (le président syrien Bachar el-Assad, NDLR) qui «prend plaisir» à tuer son peuple avec des attaques chimiques.

M. Trump n’a pas fourni plus de détails ou précisé si les missiles seront américains.

Des parlementaires russes ont indiqué que Moscou considérera une frappe aérienne en Syrie comme un crime de guerre, ce qui pourrait entraîner un affrontement militaire direct entre les deux superpuissances. L’ambassadeur de la Russie au Liban a prévenu que les missiles lancés en direction de la Syrie seront détruits, tout comme les sites d’où ils ont été tirés — ce qui représenterait une escalade grave du conflit en Syrie.

Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France discutent activement d’une riposte militaire qui pourrait survenir d’ici quelques jours, selon des responsables américains. Une telle opération militaire, qui pourrait être dirigée par la France plutôt que par les États-Unis, enverrait un message de solidarité internationale en ce qui concerne le respect de l’interdiction d’utiliser des armes chimiques.

Elle aurait aussi pour effet de contrer les appuis politiques offerts à la Syrie par la Russie et l’Iran.

Le président Emmanuel Macron a dit que la France, les États-Unis et le Royaume-Uni décideront de leur réponse au cours des prochains jours. Il a appelé à une réponse forte et unifiée face à cette attaque contre la ville de Douma qui, selon les secouristes syriens, a fait au moins 40 morts samedi.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a dit que quelque 500 personnes ont semblé avoir été exposées à des produits chimiques toxiques dans la foulée du bombardement de la ville de Douma, en fin de semaine. L’agence onusienne fait état de 70 morts, dont 43 personnes dont les «symptômes correspondaient à une exposition à des produits chimiques très toxiques».

Un responsable a dit que les trois pays étudient des options militaires plus amples que les frappes punitives d’avril dernier et qui ne semblent pas avoir découragé le régime Assad de lancer de nouvelles attaques chimiques. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France envisageraient maintenant de frapper les installations militaires utilisées lors de telles attaques.

La presse russe rapporte qu’une délégation de haut rang est arrivée en Syrie pour des discussions avec Bachar el-Assad.

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