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Le trafic aérien brièvement perturbé à Heathrow après un signalement de drone

London Heathrow, April 20, 2016: Heathrow Terminal 5 is an airport terminal at Heathrow Airport. Opened in 2008, the main building in the complex is the largest free-standing structure in the UK Photo: Getty Images

Près de trois semaines après la pagaille causée par de mystérieux drones à Gatwick avant Noël, l’aéroport londonien d’Heathrow, le plus fréquenté d’Europe, a été brièvement perturbé à son tour et contraint de suspendre des vols au départ durant une heure environ.

«Les vols ont repris», a déclaré à l’AFP une porte-parole de l’aéroport situé à l’ouest de la capitale britannique. Elle n’était pas en mesure de préciser le nombre de vols affectés par l’incident.

L’aéroport avait peu auparavant annoncé sur Twitter répondre à «un signalement de drone» et travailler «étroitement avec la police londonienne pour empêcher toute menace à la sécurité opérationnelle».

«Par mesure de précaution», les vols au départ ont été suspendus «le temps d’enquêter», avait-il ajouté.

La Metropolitan Police a précisé avoir reçu «à approximativement 17h05» (heure locale) des signalements de drone «à proximité de l’aéroport». «Des policiers appelés à Heathrow sont en train d’enquêter (…) avec leurs collègues de l’aéroport», a-t-elle ajouté.

Le ministre des Transports, Chris Grayling, a assuré sur Twitter que «l’armée est prête à déployer rapidement à Heathrow l’équipement utilisé à Gatwick si cela s’avère nécessaire».

Selon le site internet de l’aéroport, Heathrow dessert 204 destinations dans 85 pays via 81 compagnies aériennes, et quelque 78 millions de passagers y ont transité en 2017, soit 213 668 par jour en moyenne.

Gatwick, le deuxième aéroport le plus fréquenté du Royaume-Uni, situé dans le sud de Londres, avait été contraint d’annuler ou de détourner un millier de vols entre les 19 et 21 décembre, affectant 140 000 voyageurs, dormant parfois à même le sol dans l’aéroport.

L’armée avait été appelée en renfort pour assurer la sécurité du site.

Le ministre des Transports a dénoncé mardi à la chambre des Communes un acte «délibéré» et prévenu que les responsables «s’exposent à la peine de détention maximale pour cet acte criminel extrêmement irresponsable.»

Dans la matinée, le gouvernement a annoncé des mesures renforcées contre les drones, après avoir été la cible de critiques pour ne pas avoir suffisamment pris au sérieux le risque éventuel posé par ces appareils.

Ceux-ci seront interdits dans une zone de cinq kilomètres autour des aéroports, contre 1 kilomètre jusqu’à présent.

À partir du 30 novembre, les détenteurs de drones pesant entre 250 grammes et 20 kilos devront s’enregistrer et passer un test de compétences au pilotage de drones.

Les policiers pourront infliger des amendes pouvant aller jusqu’à 100 livres (112 euros) par exemple si un utilisateur de drone refuse de faire atterrir l’appareil ou ne présente pas la preuve de son enregistrement.

De leur côté, les aéroports d’Heathrow et Gatwick avaient annoncé vendredi investir plusieurs millions de livres dans des équipements anti-drone. Un porte-parole de Gatwick avait précisé à l’AFP qu’il s’agissait d’» une protection équivalente» à celle fournie par l’armée, sans fournir davantage de détails.

Cependant, la police a admis comme «une possibilité» qu’il n’y ait jamais eu de drone à proximité de l’aéroport de Gatwick, provoquant un torrent de critiques et moqueries.

Suspecté, un couple avait été arrêté puis relâché sans inculpation. Aucune arrestation n’a eu lieu depuis.

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