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«Shutdown» et immigration: Trump promet une «annonce majeure»

US President Donald Trump delivers an address to the nation on funding for a border wall from the Oval Office of the White House in Washington DC on January 8, 2019. (Photo by CARLOS BARRIA / POOL / AFP) Photo: AFP

Le président américain Donald Trump doit faire une «annonce majeure» samedi sur le blocage budgétaire des services fédéraux depuis près d’un mois, dans un contexte de division politique extrême autour de son projet de mur anti-migrants à la frontière mexicaine.

«Je vais faire une annonce majeure concernant la crise humanitaire à notre frontière sud, et le shutdown, demain après-midi à 15h, en direct depuis la Maison-Blanche», a tweeté vendredi en début de soirée le président républicain, sans autre précision.

Samedi matin, il a précisé dans les jardins de la Maison-Blanche que cette intervention concernerait les caravanes de migrants d’Amérique centrale qui tentent d’entrer aux États-Unis, au sein desquelles selon M. Trump se trouveraient de nombreux criminels.

Vendredi soir, il avait publié une vidéo sur Twitter insistant sur la nécessité pour les États-Unis de «sécuriser» leur frontière Sud.

«Si nous ne faisons pas cela, nous sommes une bande très très triste et stupide», a-t-il poursuivi. «Tout le monde sait désormais que notre frontière sud enregistre une crise humanitaire, c’est aussi une crise de sécurité nationale».

Estimant que cette situation perdurait «depuis des décennies», le milliardaire a considéré que cela ne faisait «qu’empirer, car beaucoup de gens veulent entrer dans notre pays».

Puis il a lancé un appel à l’adresse des démocrates qui ont repris le contrôle début janvier de la Chambre des représentants et qui refusent d’allouer 5,7 milliards de dollars cette année à la construction d’un mur entre les États-Unis et le Mexique, sa principale promesse de campagne.

Intransigeance

«Enlevons la politique de tout ça, mettons-nous au travail et trouvons un accord», a-t-il dit.

Samedi matin, avant son départ de la Maison-Blanche pour aller rencontrer des familles des quatre Américains tués mercredi dans un attentat-suicide à Minbej (Syrie), Donald Trump a dit «espérer» que la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi puisse «avancer et réaliser ce que tout le monde sait, peu importe de qui il s’agit, que les murs fonctionnent et nous avons besoin de murs».

Cette intransigeance de part et d’autre provoque depuis le 22 décembre un «shutdown» partiel, une paralysie des administrations fédérales faute d’adoption de leur budget par le Congrès.

Quelque 800 000 fonctionnaires fédéraux sont affectés, en étant en congé sans solde ou contraints de travailler, car jugés essentiels, mais sans être payés.

Ils devraient tous recevoir leurs salaires à la fin du «shutdown», mais, en attendant, ils rencontrent de sérieuses difficultés pour payer leurs factures, leurs remboursements de prêts ou tout simplement faire leurs courses alimentaires.

Lors d’une allocution solennelle le 8 janvier depuis le Bureau ovale, le président avait dit en s’adressant aux Américains qu’il leur parlait «car nous assistons à une crise humanitaire et sécuritaire grandissante à la frontière sud».

Il avait également mis en garde contre les immigrants clandestins qui font couler «le sang américain».

Et, samedi matin, il s’en est une nouvelle fois pris aux autorités mexicaines évoquant une «caravane» de migrants partie comme plusieurs auparavant ces derniers mois d’Amérique centrale en direction des États-Unis.

«Le Mexique ne fait RIEN pour arrêter la Caravane qui est désormais totalement formée et qui se dirige vers les États-Unis», a-t-il tweeté. «Nous avons arrêté les deux dernières —beaucoup sont encore au Mexique, mais ils ne peuvent traverser notre Mur, mais cela nécessite beaucoup d’agents aux frontières s’il n’y a pas de Mur. Pas facile!».

Environ 2 000 migrants centraméricains, en grande majorité des Honduriens, ont illégalement franchi vendredi la frontière entre le Guatemala et le Mexique.

Et une nouvelle caravane a quitté mardi San Pedro Sula au Honduras et avance en groupes séparés. Il s’agit de la troisième provenant de ce pays depuis le départ le 13 octobre d’un premier cortège, qui avait rassemblé jusqu’à 7 000 personnes.

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