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D’ex-diplomates appellent la Chine à libérer les Canadiens détenus

Photo: AP
Rédaction - Agence France-Presse

D’anciens diplomates et des chercheurs ont signé lundi une lettre ouverte adressée au président chinois Xi Jinping, appelant à la libération de deux Canadiens détenus en Chine et soupçonnés d’espionnage.

L’ex-diplomate Michael Kovrig et le consultant Michael Spavor ont été arrêtés le mois dernier. Ils sont soupçonnés d’avoir mené des activités «menaçant la sécurité nationale».

Ces interpellations sont largement perçues en Occident comme des mesures de rétorsion après l’arrestation début décembre à Vancouver, sur demande de la justice américaine, de Meng Wanzhou, la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei. Ancien employé de l’ambassade du Canada à Pékin, Michael Kovrig travaille aujourd’hui pour le cabinet de réflexion International Crisis Group, où il est spécialisé sur la Chine.

Michael Spavor facilite les voyages en Corée du Nord, comme ceux de l’ancienne star de NBA Dennis Rodman. La lettre ouverte, datée de lundi, affirme que les activités des deux Canadiens servaient à améliorer la compréhension de la Chine à l’étranger, et à promouvoir ses relations avec le reste du monde.

«Les détentions de MM. Kovrig et Spavor envoient le message que ce type de travail constructif n’est pas le bienvenu en Chine, et peut même être risqué», indique le texte, signé par 143 personnes de 19 pays. Parmi les signataires figurent six ex-ambassadeurs du Canada en Chine (Fred Bild, Joseph Caron, Earl Drake, David Mulroney, Guy Saint-Jacques et Robert Wright), d’anciens ambassadeurs des États-Unis en Chine (Gary Locke et Winston Lord) et le dernier gouverneur britannique de Hong Kong (Chris Patten).

De nombreux chercheurs spécialisés sur la Chine ont également apposé leur signature sur cette lettre adressée au président chinois. «Nous, qui partageons l’enthousiasme de MM. Kovrig et Spavor […], devons maintenant faire preuve de davantage de prudence lorsque nous voyageons et travaillons en Chine, et lorsque nous sommes en contact avec nos homologues chinois», soulignent les signataires du document.

«Cela conduira à moins de dialogue et à davantage de méfiance, et sapera les efforts pour gérer les différends et identifier les terrains d’entente. La Chine et le reste du monde en pâtiront.»

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