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Les anges des mers : la beauté jusqu’au fond des océans

Les nudibranches ont les plus vibrantes couleurs, toutes les couleurs et formes sont possibles. Photo: Alexander Semenov

Quand on pense aux créatures inconnues peuplant les eaux profondes, on imagine des baudroies aux dents acérées, des vers translucides ou des calmars étranges. Mais cette photo d’un ange des mers, aux couleurs de l’arc-en-ciel, nous présente un côté plus charmant du fond marin. Ce Clione limacina a été vu dans la Mer Blanche de Russie.

Alexander Semenov, photographe et zoologiste pour la station biologique de la Mer Blanche, en Russie, répond à nos questions.

Pourquoi la photographie de fonds marins est-elle si particulière?
Les eaux profondes sont remplis d’endroits divers pour les animaux. Il y a beaucoup de facteurs qui affectent la vie animale – la salinité, la température, la profondeur, le type d’eau – et ça crée des écosystèmes uniques, des choses qu’on ne verra jamais dans un aquarium.

Quelle est la plus grande difficulté de la photographie sous-marine?
Premièrement, tout est difficile à faire sous l’eau. Il est déjà assez difficile de rester proche de son sujet tout en s’assurant que nos palmes ne feront pas un nuage de particules. La prise de photo peut être difficile également : on doit mettre le flash au bon moment. Mais le plus dur reste la température. Parfois l’eau descend à -1,5°C. Après 20 ou 30 minutes, on perd la sensation dans nos mains malgré des gants épais.

D’où vient cette fascination pour les limaces des mers?
J’aime tous les habitants du monde sous-marin, mais les nudibranches (une espèce de limaces des mers) sont particulièrement intéressants. Ils ont les plus vibrantes couleurs, toutes les couleurs et formes sont possibles.

Quel message voulez-vous envoyer?
Il n’y a pas de message particulier. Je ne cherche pas à faire de l’art avec mes photos : il est plus important pour moi de montrer le monde sous-marin avec le plus de détails possible. Je veux enregistrer les processus naturels, comme l’accouplement ou la chasse. Si je devais décrire l’essentiel de ma photographie, je dirais que c’est une question de savoir, de chance et de technologie. Sans le savoir, je ne trouverais pas la moitié de mes sujets. Sans chance, je ne trouverais pas le plus admirable. Et sans technologie avancée, je ne pourrais pas prendre ces animaux en photo. (entrevue par Anthony Johnson/MWN)

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