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Les députés français approuvent l’accord commercial Canada-UE

Le premier ministre Justin Trudeau et le président du Conseil européen, Donald Tusk Photo: La Presse canadienne/Paul Chiasson

Les députés français ont approuvé mardi, au terme d’âpres débats, la ratification du traité de libre-échange controversé entre l’Union européenne et le Canada, par 266 voix contre 213 et 74 abstentions.

Ce texte, qui concerne 510 millions d’Européens et 35 millions de Canadiens, supprime notamment les droits de douanes sur 98% des produits qu’ils s’échangent.

Négocié pendant plus de sept ans, l’«Accord économique et commercial global» (AECG) avait été approuvé par le Parlement européen en février 2017. Il doit être ratifié par les 38 assemblées nationales et régionales d’Europe.

Après le feu vert de l’Assemblée nationale française, il doit encore être soumis au vote du Sénat à Paris, à une date qui reste à définir.

Rejeté par la quasi totalité de l’opposition de gauche et de droite, le texte a suscité des réticences jusqu’au sein du parti présidentiel La République en Marche (LREM), dont 52 députés se sont abstenus et 9 ont voté contre.

Entré en vigueur pour partie et de manière provisoire il y a bientôt deux ans, l’AECG est vivement critiqué par les agriculteurs et des ONG. Ils craignent une concurrence déloyale ainsi qu’un risque sanitaire pour l’Europe, le Canada n’ayant pas des normes aussi strictes que le Vieux Continent en matière notamment de viandes animales.

Son examen à l’Assemblée nationale mercredi dernier avait donné lieu à une dizaine d’heures de vifs échanges, jusque tard dans la nuit.

Lundi, l’ancien ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot a appelé dans une lettre ouverte les parlementaires à avoir «le courage de dire non» à ce traité, qui risque à ses yeux d’ouvrir la porte à des substances dangereuses par un abaissement des normes sanitaires.

Une ratification irait «dans le bon sens», lui a répondu le président Emmanuel Macron, tout en réaffirmant la nécessité de s’assurer que le texte soit «bien mis en oeuvre». Le chef de l’État a souligné que Nicolas Hulot s’était lui-même «battu pour (l’) améliorer» lorsqu’il était membre du gouvernement.

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