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L’Australienne emprisonnée en Iran devra purger sa peine, affirme Téhéran

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Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Mousavi (à gauche) et le ministre des Affaires étrangères de l'Iran, Mohammad Javad Zarif Photo: Atta Kenare/AFP
Rédaction - Agence France-Presse

Une universitaire australienne emprisonnée en Iran pour espionnage présumé devra purger sa peine, a déclaré samedi le ministère iranien des Affaires étrangères, assurant qu’il ne céderait pas à la «propagande».

Selon des informations de presse, Kylie Moore-Gilbert a entamé mardi une grève de la faim dans sa prison d’Evin, à Téhéran, après avoir perdu son appel concernant sa peine de 10 ans de prison.

L’Australie a exprimé sa «profonde inquiétude», sa ministre des Affaires étrangères Marise Payne demandant que Mme Moore-Gilbert soit traitée «équitablement, humainement et en accord avec les normes internationales».

Samedi à Téhéran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Mousavi, a déclaré, en réponse à «certains articles» de la presse australienne, que «l’Iran ne cèdera pas à des jeux politiques et à la propagande».

Kylie Moore-Gilbert, «comme tout autre individu condamné, purgera sa peine en bénéficiant de tous ses droits légaux», a-t-il ajouté.

L’arrestation de l’universitaire avait été confirmée en septembre, mais selon sa famille elle était déjà emprisonnée depuis plusieurs mois à ce moment-là. Elle est accusée d’«espionnage au profit d’un pays tiers».

Mme Moore-Gilbert et la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah ont entamé une grève de la faim illimitée la veille de Noël, a annoncé jeudi l’université Sciences Po Paris.

L’arrestation de Mme Adelkhah pour «espionnage» avait été rendue publique en juillet. Elle est une spécialiste de l’islam chiite et directrice de recherches au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris.

M. Mousavi a affirmé que Mme Moore-Gilbert était détenue pour avoir «violé la sécurité nationale de l’Iran», et que sa peine avait été prononcée conformément à «toutes les lois pertinentes».

Il a ajouté que l’Iran n’oublierait pas le traitement «illégal» infligé par l’Australie à Negar Ghodskani, une Iranienne arrêtée en 2017 pour avoir violé des sanctions américaines contre l’Iran.

Mme Ghodskani a accouché dans une prison australienne avant d’être extradée vers les États-Unis. Elle y a été condamnée pour avoir violé des sanctions contre l’Iran, mais a été relâchée en septembre et a regagné son pays.

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