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Malgré la demande de Bagdad, Washington refuse de «discuter d’un retrait des troupes»

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Donald Trump Photo: Drew Angerer/Getty Images

Les États-Unis n’ont pas l’intention de discuter avec les autorités irakiennes d’un «retrait des troupes» américaines. Et ce, malgré la demande du Premier ministre irakien, a déclaré vendredi le département d’État américain.

«À ce stade, toute délégation qui se rendrait en Irak serait chargée de discuter de la meilleure manière de reconfirmer notre partenariat stratégique. Pas de discuter un retrait des troupes», a affirmé la porte-parole de la diplomatie américaine Morgan Ortagus dans un communiqué.

Le Premier ministre démissionnaire irakien Adel Abdel Mahdi avait auparavant demandé au secrétaire d’État américain Mike Pompeo l’envoi d’une délégation pour organiser le retrait des soldats américains d’Irak.

Il lui a «demandé que des représentants soient envoyés en Irak pour mettre en place les mécanismes nécessaires à l’application de la décision du Parlement en vue d’un retrait sécurisé des troupes d’Irak», selon un communiqué de ses services.

Vote parlementaire irakien

Le Parlement irakien a voté en faveur de l’expulsion des 5200 soldats américains déployés en Irak. Ce vote survient à la suite du raid mené par les États-Unis début janvier à Bagdad. Le raid a tué le général iranien Qassem Soleimani et son lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis. Cette frappe a ravivé le sentiment anti-américain dans le pays.

Les troupes américaines sont déployées dans le cadre d’une coalition internationale contre le groupe jihadiste État islamique (EI).

«Notre présence militaire en Irak vise à poursuivre le combat contre l’EI. Comme l’a dit le secrétaire d’État, nous sommes déterminés à protéger les Américains, les Irakiens et nos partenaires de la coalition», a insisté Morgan Ortagus.

Elle a toutefois ajouté, sans plus de précisions, que Washington voulait avoir une «discussion» avec le gouvernement irakien. «Non seulement au sujet de la sécurité, mais aussi au sujet de notre partenariat financier, économique et diplomatique».

«Nous voulons être un ami et un partenaire d’un Irak souverain, prospère et stable», a-t-elle assuré.

Alors que le président américain Donald Trump a demandé mercredi à l’Otan de renforcer son implication au Moyen-Orient, la porte-parole du département d’État a par ailleurs annoncé que les discussions pour la mise en oeuvre de cette requête avaient commencé.

«Une délégation de l’Otan se trouve au département d’État pour discuter d’un rôle accru de l’Alliance atlantique en Irak, conformément au souhait du président en faveur d’un meilleur partage du fardeau dans tous nos efforts de défense collectifs», a-t-elle dit.

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