Un passager éternue, des voisins demandent que l’avion se pose
La paranoïa monte et l’avion descend: un petit groupe de passagers alarmés par les éternuements et la toux d’un de leurs voisins, craignant qu’il ne soit porteur du nouveau coronavirus, ont tellement protesté que leur vol a fini par se poser pour les laisser sortir.
L’avion d’United Airlines devait relier dimanche après-midi le comté d’Eagle, dans le Colorado (ouest), à Newark sur la côte est des États-Unis, a précisé à l’AFP la compagnie.
Il a fait une escale imprévue à Denver, au cours de laquelle trois passagers ont quitté l’appareil, avant de reprendre sa route.
La compagnie a indiqué à des médias locaux qu’il ne s’agissait «en aucune manière d’une urgence médicale» mais d’un incident suscité par des passagers ayant peur d’être contaminés par un autre voyageur qui éternuait et toussait.
Ce voyageur, qui a été examiné lors de l’escale de Denver, souffrait simplement d’allergies, n’avait pas de fièvre et a donc pu demeurer à bord.
Trois personnes se plaignant de sa présence ont en revanche préféré débarquer et poursuivre leur trajet par d’autres moyens, a indiqué la police de Denver.
Un premier cas détecté dans une usine de Boeing
Par ailleurs, l’avionneur américain Boeing a indiqué lundi qu’un de ses employés, travaillant dans une usine, avait été testé positif au coronavirus, ce qui en fait le premier cas connu au sein de l’entreprise.
L’employé en question travaille dans l’usine d’Everett, près de Seattle dans l’État de Washington, un des plus touchés par l’épidémie de pneumonie virale aux États-Unis. Cette usine assemble les avions 777 et 787 notamment.
«L’employé est maintenant sous quarantaine et reçoit les soins et le traitement nécessaires pour son rétablissement», assure Boeing dans un communiqué.
Le constructeur aéronautique affirme avoir pris des mesures de précaution pour éviter une propagation de l’épidémie dans ses usines.
Il dit avoir demandé aux salariés ayant été en contact ou travaillant avec l’employé affecté de s’auto-confiner et affirme avoir nettoyé tous les espaces communs et les espaces de travail.
Boeing rappelle par ailleurs avoir déjà demandé à certains salariés travaillant dans la région de Puget Sound, également près de Seattle, de travailler de chez eux.
Ce sont les personnels administratifs qui sont concernés principalement par cette dernière mesure.