David Petraeus: une Amérique unie pour un monde stable
Le général américain à la retraite David Petraeus, qui figure au panthéon des héros de la US Army pour avoir dirigé la plus puissante armée du monde en Afghanistan et en Irak, était de passage à Montréal mardi pour souligner l’importance d’une Amérique du Nord forte face aux décennies de turbulence qui attendent le monde.
«La fraternité qui unit nos deux nations sera toujours plus forte que l’arme la plus puissante», a lancé M. Petraeus mardi, devant un parterre d’hommes d’affaires et de militaires réuni dans l’austère manège militaire du régiment des Fusiliers Mont-Royal.
«L’alliance entre les États-Unis et le Canada est unique et exceptionnelle, mais elle ne doit cependant jamais être tenue pour acquise», a averti celui qui figure parmi les rares à avoir dessiné le monde qui succéda aux attentats du 11 septembre 2001, appelant au renforcement des liens qui unissent les deux pays.
M. Petraeus, dont le commandement révolutionna l’art de la guerre à l’américaine, était à Montréal pour assister au lancement d’un livre écrit par le major Alain Cohen portant sur la vie de David Galula, un penseur français dont les théories en matière de contreinsurrection inspirèrent le général dans sa façon de mener les deux dernières guerres américaines.
«Les conflits de basse intensité deviendront la norme dans les prochaines décennies, croit celui qui dirigea aussi la CIA avant de démissionner avec fracas dans la foulée d’une relation adultère révélée au grand public, en 2012. Ce qui comptera sera notre capacité à réagir avec rapidité, et ensemble, à chaque menace.»
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Convaincu que l’Amérique du Nord peut et doit jouer un rôle stabilisateur dans le nouveau monde turbulent qui se dessine, M. Petraeus a exprimé le souhait de voir le Canada développer davantage l’exploitation de ses ressources naturelles afin d’assurer au continent son indépendance énergétique.
«L’Amérique du Nord a la meilleure situation, économiquement et démographiquement. Nous avons tous les atouts pour prospérer. C’est maintenant à nous de développer ce potentiel qui attend l’occasion de se déployer.»