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La vaccination de masse, du H1N1 à la COVID-19

Près de 15000 patients ont déjà été sondés. Photo: Archives/Métro Média

Le Québec n’en est pas à sa première expérience de vaccination de masse. En 2009, devant l’arrivée imminente de la grippe A(H1N1), le gouvernement provincial administrait plus de 4 millions de doses en deux mois. Une occasion de tirer des leçons pour vaincre la pandémie de COVID-19, statuent des experts.

Dans un mois, le gouvernement du Québec doit recevoir les premières doses des vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Suivra ensuite une vaste opération de vaccination contre la COVID-19, chez les travailleurs de première ligne et chez les résidents de centres d’hébergement et de résidences pour aînés.

Comme en 2009, avec le H1N1, les équipes gouvernementales ont formé une petite cellule, qui assurera le déploiement rapide des doses fournies par le fédéral. Son «général», le sous-ministre adjoint Jérôme Gagnon, a été nommé la semaine dernière.

En 2009, quand Québec avait dû assurer l’administration des millions de doses, c’est une figure bien connue qui avait mené les troupes  : Horacio Arruda.

Selon ce dernier, il convient de tirer des leçons de l’opération H1N1. Certains constats faits à l’époque auront un impact majeur dans les semaines à venir, ajoute-t-il.

«Ma principale préoccupation, c’est que la population soit au rendez-vous», a-t-il souligné lors d’un point de presse récent.

«Une semaine avant la vaccination pour H1N1, on avait fait des sondages, et à peine 15% de la population voulait se faire vacciner. Puis, il y a eu le décès d’un jeune à Ottawa et tout d’un coup, tout le monde le voulait, ce vaccin. Vous vous souvenez des files», souligne Dr Arruda.

Taux élévé de vaccination

L’actuel directeur de la Santé publique voit une seule solution pour s’assurer d’une vaccination efficace : la communication. «Pour que la population réponde, ça va être très important d’informer sur c’est quoi, les vaccins. Qu’est-ce que ça fait? C’est indiqué pour qui?», a-t-il ajouté.

Dans son bilan de l’opération H1N1, la Direction générale de santé publique s’était félicitée d’une couverture vaccinale d’environ 56%.

«En comparaison avec la moyenne canadienne de 45% et celle des autres pays industrialisés tels que l’Australie (25%), les États-Unis (20%), le Japon (12%), la France (8%) et l’Angleterre (7%), le Québec peut être fier de sa performance», peut-on lire dans le document publié en 2011.

Selon l’experte en vaccination Helen Trottier, de l’École de santé publique de l’Université de Montréal, il est bien probable que le pourcentage de couverture pour la COVID-19 doive être plus élevé encore qu’avec le H1N1.

«Chose certaine : on va bloquer complètement la transmission en vaccinant tout le monde», souligne-t-elle.

Dr Arruda convient que la vaccination comportera des défis qu’il n’avait pas rencontrés il y a 11 ans. «Il va falloir garder ses distances», illustre-t-il.

Québec assure avoir toutes les ressources humaines pour administrer le vaccin de façon sécuritaire.

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