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Valeur à neuf… pas que pour les neuves

Une police d’assurance automobile peut offrir des protections élargies, telles la location d’une voiture en cas de sinistre ou une couverture individuelle bonifiant les indemnités de la SAAQ. Mais la protection supplémentaire la plus populaire demeure l’avenant 43, soit la valeur à neuf.

Cet avenant assure qu’en cas de perte totale, l’assuré obtiendra un véhicule neuf… même si le sien ne l’était plus. Autrement dit, c’est l’indem­­nisation, sans tenir com­p­­te de la dépréciation. Il faut savoir qu’après trois ou quatre ans, un véhicule neuf aura perdu la moitié de sa valeur – une valeur qui, généralement, diminue plus vite que le solde de la dette con­tractée pour le financer.

Raison de plus pour bien l’assurer. Et ce n’est pas parce que la voiture prend de l’âge qu’elle ne mérite plus la valeur à neuf. Au contraire, la protection demeure intéressante pendant plusieurs années.

Mais la valeur à neuf a un coût. Ceux qui ont envie de se soustraire à cette «dé­pen­se» devraient se poser les bonnes questions (voir encadré). Si, après avoir répondu oui à ces questions, l’assuré devient stressé au volant et à l’affût du moindre pépin qui pourrait survenir, il devrait sérieusement envisager la valeur à neuf.

Car avec l’avenant 43, l’automobiliste victime d’une perte totale recevra, en compensation, la somme nécessai­re pour racheter une voiture neuve de même catégorie. Sans cette valeur à neuf, il n’obtiendra que la valeur au jour du sinistre de son véhicule, soit de quoi acheter un véhicule usagé de même catégorie.

Une protection similaire à la valeur à neuf est pro­­posée par les assureurs : la garantie de remplacement. À la différence de l’avenant 43, cette couverture est d’une durée prédéterminée (allant jusqu’à huit ans) et elle se termine à la suite d’une réclamation.

Tout comme la valeur à neuf, elle doit être souscrite au moment de l’achat du véhicule. On ne peut donc pas «l’ajouter» en cours de route, mais on peut s’en li­bérer au fur et à mesure que les années passent – car évidemment, plus la voiture vieillit et plus ce type de protections coûte cher.

Des questions
Ceux qui veulent éviter la valeur à neuf devraient se poser ces questions suggérées par le fiscaliste Éric Brassard :

  • Ai-je les moyens de faire face à la perte totale de ma voiture?
  • Pourrai-je payer le solde de ma dette et me procurer une autre voiture (avec une marge de crédit, un autre emprunt, des économies)?
  • Devrai-je sacrifier des dépenses essentielles ou des objectifs importants (par exemple, retarder la retraite ou l’achat d’une maison)?
  • Même si j’ai les moyens d’assumer une perte totale, ai-je envie de prendre ce risque? Et est-ce que je me contenterai d’une voiture usagée en remplacement?

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