Mobilité

Hyundai Veloster : il ne manque que la performance

filionn - Métro

27 novembre 2011 à 5h28 - Mis à jour 5 mars 2013 à 15h25 4 minutes de lecture

Elle est bien révolue, l’époque où Hyundai devait copier les designs pour faire sa place au soleil. Son Veloster marque le pas de l’innovation avec une calandre en surimpression, une silhouette coquette et futuriste des glaces enveloppantes et une 3e portière qui se fait cachottière. Bref, le Veloster est l’une des nouveautés de 2012 les plus agréables à regarder.

Restons dans l’éloge et faisons le tour de l’habitacle : la finition est bonne, les rangements sont pratiques et nombreux, les sièges avant offrent un bon maintien. Le volant est télescopique et inclinable (bravo!), et on aime le levier de vitesse court et massif, qui tire son inspiration des boîtes manuelles allemandes.

Aussi, les commandes sont simples à manipuler et ce, malgré tout ce qui est offert de série : sièges et rétroviseurs chauffants, climatiseur et régulateur de vitesse, radio satellite et commandes audio au volant, écran tactile et caméra de recul, démarrage sans clé et Bluetooth, phares antibrouillard… OK, vous avez compris, c’est bien équipé.

Pour ce qui est de l’espace à l’arrière, ça ressemble à la commodité d’un autre coupé à hayon qu’on aime beaucoup, la Scion tC.

Les deux places sur la banquette (pas trois) sont moulées et donc relativement confortables, mais il faut composer avec une ligne de toit plongeante qui retranche du dégagement aux têtes.

On trouve très cool la 3e portière qui se cache du côté passager. Certes, l’ouverture étroite nuit aux entrées et sorties à l’arrière, mais c’est utile pour déposer les paquets sur la banquette. On se demande d’ailleurs pourquoi les concepteurs n’ont pas installé une portière semblable de l’autre côté du véhicule.

Du négatif? Certes, on a trouvé l’insonorisation très moyenne et la vision latérale est sérieusement compromise par un large pilier C. Mais là où ça se corse vraiment, c’est en ce qui concerne la puissance.

En effet, pas de grandes envolées pour ce quatre cylindres de 1,6 litre à injection directe. S’il est très frugal et convient à la petite soeur Accent, les 138 chevaux manquent ici cruellement de personnalité. Les accélérations sont superficielles, en dépit de la boîte automatique moderne six rapports à double embrayage. En fait de transmission, on a plutôt l’impression d’avoir affaire à la variation continue (CVT)…

La vigueur est évidemment mieux déliée avec la manuelle (six vitesses), qui offre des changements de vitesse instinctifs avec juste assez de résistance pour qu’on s’amuse.

Autrement, la direction, bien qu’elle soit électrique, colle bien au bitume. Et le comportement, dans son ensemble, est solide, avec ces roues bien plantées aux quatre coins. La suspension? Même si la poutre de torsion partage des points communs avec la doucereuse Elantra, son architecture en V (une première chez Hyundai) et le réglage de ses amortisseurs lui accordent une belle fermeté.

Il est alors d’autant plus dommage que le caractère visuel du Veloster ne se transpose pas sous le capot. Mais, que voulez-vous, on ne s’en sort pas: 138 chevaux pour un coupé aux allures sportives, c’est loin d’être le Klondike. Vite, une variante turbo… ce que Hyundai devrait d’ailleurs annoncer en janvier, au Salon de Détroit.

Fiche technique