Dodge Journey : un nouvel arrivant bien sympathique
Avec le Journey, Dodge se dote d’une bien belle carte gagnante, du moins au Québec. Le véhicule est de dimensions parfaites pour notre marché. Il peut accueillir sept passagers et il débute sous les 20 000 $. De quoi livrer une féroce compétition, tant à ses plus proches concurrents les Mazda5 et Kia Rondo, qu’aux utilitaires compacts de ce monde.
Le Dodge Journey vient remplir le vide laissé par la disparition, l’été dernier, de la courte version de la fourgonnette Grand Caravan. Mais le nouvel arrivant chez Dodge n’entend pas être confondu avec une «minivan» : pas de portières coulissantes pour lui, et pas de silhouette démesurément carrée. Au contraire, il adopte plutôt un design sympathique, à mi-chemin entre le «wagon» Magnum et le petit Caliber, qui s’intègre parfaitement à notre paysage automobile.
Multiples versions
Chrysler a bien fait ses devoirs, côté proposition financière et niveau d’équipement. Tout d’abord, le Journey s’amène avec un choix de deux moteurs : un quatre cylindres de 2,4 l (pour 173 chevaux) et un V6 de 3,5 l (pour 235 chevaux). Un conseil : si vous ne pensez pas devoir remorquer 1600 kg, contentez-vous du «petit» moteur. Il fait le boulot, et ce même s’il est jumelé à une désuète boîte automatique quatre rapports.
Ce dernier moteur n’est pas d’une puissance démoniaque, vous ne perdez donc rien à lui préférer le quatre cylindres – qui consomme jusqu’à 15 % moins, soulignons-le. Par contre, le V6 a l’avantage d’être couplé à une boîte automatique six rapports, bien étagée et qui permet le passage manuel. Notez que seules les variantes V6 offrent, en option, la traction intégrale – ce que les Mazda5 et Kia Rondo ne proposent pas.
Plus près d’une voiture
Sur la route, le comportement tout en douceur du Journey s’apparie davantage à celui d’une berline que d’un camion. Ce n’est pas surprenant, puisqu’il est assemblé sur la plateforme des Dodge Avenger et Chrysler Sebring. Ses dimensions compactes le font se déplacer aisément dans la circulation et les stationnements. Les variantes les plus haut de gamme du Journey se targuent d’une suspension sport, mais, entre vous et moi, l’ajustement laisse quand même passer quelques rebonds mollassons. Étonnement, j’ai senti la suspension mieux connectée à la route dans la version de base.
À bord, un lot de rangements-surprises attend les occupants. Il y a d’abord cette boîte à gants réfrigérée, puis ces deux compartiments dissimulés dans le plancher en seconde rangée et, enfin, ce casier sous
l’assise du siège avant, côté passager. Dit ainsi, ça peut sembler insignifiant, mais ces petits détails seront ceux qui, à mon avis, gagneront le cÅ“ur des acheteurs.
Troisième banquette
De série, le Journey accueille cinq passagers. La troisième banquette est optionnelle (1 175 $) et, évidemment, comme pour tous les véhicules compacts qui offrent une troisième rangée, il faut procéder à quelques acrobaties afin d’y accéder. La bonne nouvelle, c’est que cette banquette ne fait pas la difficile et monte à bord de n’importe quelle version. C’est dire que pour 21 170 $, l’on peut obtenir un véhicule sept passagers avec boîte automatique, climatisation et tout l’équipement de sécurité indispensable (à commencer par les freins ABS, le système de stabilité et six coussins gonflables).
Donc, même dans sa plus simple expression, le Journey n’a rien de cheap – la variante SE est étonnement bien pensée. Ajoutez un intérieur sympathique, aéré et bien agencé, une instrumentation agréable au coup d’Å“il et facile à apprivoiser, un bon dégagement aux têtes et une excellente (excellente, vraiment!) insonorisation, et vous obtenez une vraie belle proposition automobile. De quoi véritablement faire mal à la concurrence, même asiatique…