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Le Canada doit se décomplexer

Canada's Doneil Henry reacts after putting a shot wide of the El Salvador goal during second half FIFA World Cup qualifying soccer action in Vancouver, B.C., on Tuesday September 6, 2016. THE CANADIAN PRESS/Darryl Dyck Photo: THE CANADIAN PRESS

Pour une huitième édition consécutive, le Canada sera spectateur lors de la Coupe du monde de football, en 2018.

Malgré un effort louable, qui lui aura au moins permis de sauvegarder un minimum de fierté, un parcours éliminatoire insuffisant est venu rattraper la sélection canadienne, mardi soir, à Vancouver, alors qu’elle disposait de El Salvador par le pointage de 3 à 1.

La même vieille rengaine, donc: un parcours stoppé net avant le Hex, la phase éliminatoire finale en CONCACAF, que nos footballeurs n’ont pu percer depuis les qualifications pour le mondial français de 1998.

Trois ans après sa nomination, il est juste d’affirmer que le règne de l’Espagnol Benito Floro à la tête de l’équipe masculine est un retentissant échec. Non, le Canada ne s’est pas fait humilier 8 à 1, comme ce fut le cas en 2012, lors de la route éliminatoire vers le Brésil, mais c’est assez clair qu’il n’y a guère eu de progrès depuis.

En tête de liste, on peut reprocher à Floro sa gestion de match plus que douteuse par moments, ainsi que bon nombre de sélections (et non-sélections) inexplicables tout au long de son cycle.

Cela dit, ce serait de bien mauvaise foi que de pointer du doigt le tacticien comme seul responsable de cet autre échec du soccer masculin d’ici. Force est d’admettre que le bassin de talent demeure restreint et que l’effet bénéfique des académies des trois clubs canadiens de la MLS ne sera pas tangible avant encore quelques années.

L’absence d’un circuit canadien digne de ce nom est un immense manque à combler pour Soccer Canada. Plusieurs projets sont en chantier, par exemple, la Canadian Premier League (CPL), mais en attendant qu’une telle percée se concrétise, il est vital d’unifier les ressources en place et de travailler d’arrache-pied, dès aujourd’hui, pour viser une qualification en 2022.

En ce sens, la récente nomination de l’ex-international canadien Jason de Vos, tête forte et fervent promoteur du talent local, au poste de directeur du développement de l’association canadienne est une très bonne nouvelle, selon moi. Pour réussir, il faut, avant tout, raviver la fierté de porter ce maillot et se débarrasser illico de cet évident complexe d’infériorité dont souffre le Canada devant des nations CONCACAF moins nanties et l’arrivée de de Vos démontre une claire volonté sur ce plan.

Virage jeunesse
Si on a de la suite dans les idées du côté de Soccer Canada, il faut donner les rennes de la sélection masculine à un jeune entraîneur, Canadien de préférence.

Quelqu’un de passionné, et de connecté avec notre réalité et ses particularités. Le nom de Marc Dos Santos, par exemple, serait en tête de ma liste de candidats potentiels.

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