Redevenir maître chez soi
L’Impact de Montréal sera en bonne position samedi quand il affrontera le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, qui sera fatigué après son passage au Texas, tard hier soir, pour disputer au FC Dallas la grande finale de la US Open Cup.
Un autre proverbial «match de six points» dans la course aux séries pour les Montréalais donc – cinq des six derniers matchs de l’Impact seront disputés contre des rivaux directs de l’Est –, une semaine après avoir remis une autre copie peu reluisante et s’être malgré tout sauvé de Philadelphie avec un point en poche.
Cette semaine fort chargée, physiquement et émotionnellement, pour son prochain adversaire représente une belle occasion de s’en distancer au classement, selon le capitaine Patrice Bernier.
«Il faut en profiter. Samedi, nous devons entamer le match avec une bonne énergie […] ne pas leur laisser le temps de respirer. Parfois, lorsqu’une équipe est fatiguée, ça lui prend plus de temps pour entrer dans le match. C’est à nous de dicter le tempo.»
Si, sur le plan théorique, l’idée du capitaine est la bonne, dans les faits, l’Impact peine à s’imposer au Stade Saputo, enceinte qu’on pouvait pourtant qualifier, il n’y a pas si longtemps, de forteresse pour les Montréalais.
À ses quatre dernières sorties devant ses partisans, le bleu-blanc-noir n’a réussi à récolter que 4 maigres points sur une possibilité de 12, accordant 8 buts et déjouant ses adversaires à seulement 4 reprises. La dernière fois que l’Impact a marqué plus d’une fois devant les siens, c’était le 23 juillet dernier, alors qu’il rossait l’Union de Philadelphie par la marque de 5 à 1, seulement trois jours après que ces derniers eurent été éliminés de la US Open Cup par le Red Bull de New York, en quarts de finale.
L’occasion est donc belle pour les hommes de Mauro Biello de faire le plein de confiance et, surtout, de se replacer sur le droit chemin à domicile. Pour y parvenir, on devra cependant être en mesure d’offrir une performance équilibrée des deux côtés du terrain, tout en menant le jeu. Chose que l’Impact n’a pas su faire depuis des lunes, se fiant à outrance à ses qualités en contre-attaque.
Sur les terrains adverses, les Montréalais ont su faire preuve de résilience et d’efficacité tout au long de la saison. L’enjeu, maintenant, est de redevenir maître chez soi pour le sprint final.
Camara contre Kamara
Avec quatre buts en trois matchs face à l’Impact cette saison, Kei Kamara est définitivement l’une des bêtes noires du club montréalais.
Patrice Bernier a cependant bon espoir de voir son homonyme, Hassoun Camara, avoir le dessus sur lui samedi. «Hassoun est en pleine forme, et j’ai un bon pressentiment qu’il saura neutraliser Kei Kamara.»