Kean ne fait qu'une bouchée de Johnson
MONTRÉAL — Simon Kean souhaite obtenir des combats significatifs. Ce n’est pas son affrontement face au vétéran Randy Johnson qui le préparera pour la suite de sa carrière.
Kean (11-0, 10 K.-O.), malgré une chute au tapis discutable au premier round — il semblait davantage avoir été poussé que frappé — n’a fait qu’un bouchée de Johnson (13-3, 11 K.-O.), qui paraissait encore plus âgé que ses 39 ans.
L’Américain venait pourtant de remporter ses 11 derniers combats, dont neuf avant la limite. Un bref survol de sa fiche sur le site spécialisé Boxrec permet toutefois de constater que ce n’était pas face à une opposition de première qualité.
Kean a quant à lui été méthodique. Plaçant son jab régulièrement au premier round, avant d’envoyer Johnson au tapis une première fois. Pendant le compte de huit, ce dernier faisait des flexions de la jambe droite. Il a semblé ennuyé par son genou pour le reste du combat, qui n’a pas été très long.
Johnson a poussé un long soupir quand la cloche du deuxième round a sonné. Clairement, il souhaitait être n’importe où sauf face à Kean. Le Trifluvien a exaucé son souhait, lui passant le K.-O. après 34 secondes.
Juste avant ce choc, Steven Butler (20-1-1, 17 K.-O.) a connu un difficile combat face au Mexicain Silverio Ortiz (36-21, 17 K.-O.), dont le style éteignoir a semblé embêter le super mi-moyen de Montréal.
Après sept rounds en demi-teintes, Butler a ouvert la machine au huitième, envoyant Ortiz au tapis d’un puissant uppercut. Après le compte de huit, Butler a déchargé tout ce qui lui restait, tandis qu’Ortiz a tenté du mieux qu’il a pu d’encaisser, en vain. À 1:32, l’arbitre Steve St-Germain a stoppé le combat.
Si Butler n’a pas livré son combat le plus spectaculaire, il a su élever son jeu d’un cran quand il en a eu besoin. Il appert toutefois qu’il n’en avait pas besoin: deux juges l’avaient en avance 70-62, le troisième lui octroyait un pointage de 69-63. Ortiz a perdu un point un point au sixième pour des coups portés derrière la tête de son adversaire.
Butler souhaite maintenant se battre sur la carte du 16 décembre, qui mettra en vedette David Lemieux. Il a lancé un défi à Francis Lafrenière. Voyons voir si ce dernier l’acceptera.
Jukembayev expéditif
Batyr Jukembayev (10-0, 9 K.-O.) a de nouveau démontré à quel point il sera à surveiller chez super légers. Le Montréalais d’adoption, protégé de Stéphan Larouche a terrassé Jose Emilio Pereira (24-9, 15 K.-O.) d’un solide uppercut au corps après seulement 64 secondes d’action.
Plusieurs se plaisent à comparer les carrière des Jukembayev et de Custio Clayton, le nouveau protégé d’Eye of the Tiger Management. Bien qu’il soit bien mal avisé de faire des règles de trois à la boxe, Clayton avait passé le K.-O. à Pereira au 10e round de leur affrontement de mai 2016.
Juste avant, le super léger de Sorel-Tracy David Théroux (13-2, 9 K.-O.) — qui s’était incliné par décision partagée devant Pereira en octobre dernier — a signé une deuxième victoire consécutive en stoppant le Philippin Junjesie Igbos (12-3, 10 K.-O.) à 1:19 du troisième round. L’arbitre Yvon Goulet est intervenu au bon moment: Théroux abreuvait son adversaire de nombreux coups sans réplique depuis plusieurs secondes déjà.
De son côté, Mathieu Germain a signé une 11e victoire en autant de combats, une sixième par K.-O. Après quatre rounds au cours desquels il a essuyé plusieurs des puissants coups lancés par Mathieu Germain, Ricardo Lara (12-4, 7 K.-O.) a décidé qu’il en avait assez. Le super léger de Montréal est toujours aussi divertissant et semble s’améliorer à chaque sortie. Vivement la prochain.
Débuts spectaculaires pour Thibault
À ses débuts professionnels, Vincent Thibault (1-0, 1 K.-O.) a offert l’un des combats les plus spectaculaires de la soirée. Le super moyen a échangé coups pour coups avec le pugnace Cesar Ugarte (4-3, 2 K.-O.), apprenant à la dure: le boxeur de Québec a visité le tapis une fois dans chacun des deux premiers rounds.
Il n’a jamais changé de stratégie, pas plus que le Mexicain n’a ralenti la cadence. Ce dernier aurait eu tout intérêt à mettre un genou au sol en fin de deuxième round, question de se remettre de la pluie de coups qu’il venait d’encaisser.
Thibault a finalement pris le dessus au troisième round, assénant plusieurs crochets qui ont atteint la cible. L’arbitre Yvon Goulet a finalement stoppé les hostilités après 57 secondes, au grand plaisir des nombreux fans du Québécois, présents en grand nombre au MTelus.
Grigoryan poursuit sur sa lancée
Au terme de quatre rounds endiablés, le poids plume Andranik Grigoryan (3-0, 1 K.-O.) a récolté une troisième victoire consécutive. Les trois juges ont estimé qu’il avait remporté les quatre rounds face au Mexicain Giovani Martinez (6-5-1, 2 K.-O.), qui a livré une très forte opposition à Grigoryan, qui a essuyé quelques bons coups dans ce duel.
Clovis Drolet (3-0, 2 K.-O.) a aussi fait face à une belle opposition d’Adrian Haro Campos (2-4-2, 0 K.-O.). Livrant un combat complet pour la première fois de carrière, le poids moyen de Beauport a signé une victoire par décision unanime, obtenant 40-36 de la part des trois juges.
Nurzat Sabirov (3-0, 3 K.-O.) a de nouveau démontré tout son potentiel face au Mexicain Mario Baeza (8-5, 5 K.-O.). Le super moyen d’origine kazakhe a inscrit un K.-O. d’un solide crochet de la droite à 1:23 du deuxième round.
Dans le premier combat de la soirée, le lourd léger Artur Ziatdinov (2-0, 2 K.-O.) s’est facilement défait du Mexicain Manuel Guzman (1-3, 1 K.-O.) à l’aide d’un retentissant K.-O. Le Montréalais d’adoption, après avoir encaissé quelques bons jabs de son adversaire en début de round, a terrassé Guzman d’une solide combinaison. Un crochet du droit a conclu le travail après seulement 98 secondes d’action. Guzman a mis plus de temps à retrouver ses esprits.