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Montréal a aidé à relancer Antti Niemi

Jeffrey T. Barnes / The Associated Press Photo: Jeffrey T. Barnes / The Associated Press

MONTRÉAL — Antti Niemi ignorait ce que l’avenir lui réservait le 13 novembre dernier lorsque son nom a été soumis au ballottage pour la deuxième fois en trois semaines. S’il ne peut s’avancer sur le sort qui l’attend la saison prochaine, le vétéran gardien sait qu’il veut demeurer dans la LNH, et il semble avoir une petite idée de l’endroit qu’il privilégie.

Homme peu bavard, qui pèse chacun de ses mots et dont le lourd accent anglais trahit ses origines nord-européennes, Niemi a laissé sous-entendre qu’il avait peut-être trouvé un nouveau foyer à Montréal. Un foyer qu’il n’a pas nécessairement envie de laisser derrière.

«Au hockey, la chose la plus importante quand tu joues bien et que tu es à l’aise par rapport au niveau de ton jeu, c’est d’avoir l’impression de te sentir à la maison. Les choses se sont très bien passées ici et j’aimerais revenir ici (la saison prochaine). Je me sens vraiment bien ici», a indiqué le Finlandais de 34 ans, qui est susceptible de devenir joueur autonome à la fin de la saison.

Ces commentaires, Niemi les a émis en marge de sa sélection à titre de candidat du Canadien de Montréal pour l’obtention du trophée Bill-Masterton, dévoilée mardi matin par l’Association des chroniqueurs de hockey professionnel.

Au terme d’un scrutin mené auprès du chapitre de Montréal, Niemi a récolté 35 points, incluant huit votes de première place. Il a devancé Brendan Gallagher par six points tandis que Nicolas Deslauriers s’est classé troisième.

Le trophée, créé en 1968 à la suite du décès de Bill Masterton des North Stars du Minnesota lors d’un match, le 15 janvier de la même année, permet de récompenser l’esprit sportif, la persévérance et le dévouement au hockey.

Dans le cas de Niemi, cette mention vient couronner des performances inattendues de la part d’un gardien que le directeur général Marc Bergevin a réclamé au ballottage le 14 novembre, au moment où Carey Price et Al Montoya se trouvaient sur le carreau.

Quelque quatre mois plus tard, si l’on fait abstraction de sa modeste fiche de 6-4-4, Niemi présente des statistiques qui se classent parmi les meilleures de sa carrière de dix saisons dans la Ligue nationale de hockey.

En 17 matchs avec le Tricolore, dont 15 à titre de partant, Niemi affiche une excellente moyenne de buts alloués de 2,25 et un taux d’arrêts tout aussi étincelant, à ,936. Vendredi soir dernier à Buffalo, le vétéran gardien a signé son premier blanchissage depuis le 22 décembre 2015 dans un gain de 3-0.

Koivu et Selanne
En apprenant sa nomination, Niemi a eu une pensée pour deux illustres compatriotes, incluant un ancien porte-couleurs du Canadien, dont la persévérance a été couronnée en 2002 et 2006, respectivement.

«C’est certain que ça me rappelle Saku (Koivu) et Teemu (Selanne), qui ont gagné le trophée après leurs batailles respectives. Aussi, ça représente l’attitude face à la vie et au hockey, et la persévérance dans les moments difficiles», a déclaré Niemi.

Des moments difficiles, Niemi en a eu sa large part pendant les six premières semaines du calendrier.

Vers la fin d’octobre, les Penguins de Pittsburgh ont soumis son nom au ballottage. Réclamé par les Panthers de la Floride, il a subi le même sort à la mi-novembre. Déjà que les Stars de Dallas avaient décidé de racheter son contrat à la fin de 2016-2017.

Avec les Penguins, il a effectué trois départs, subi autant de défaites, affiché une moyenne de 7,50 et un taux d’arrêts de ,797. En deux sorties avec les Panthers, ce fut à peine mieux alors qu’il a présenté une moyenne de 5,08 et un taux d’arrêts de ,872.

Le jour et la nuit par rapport à Montréal.

«Dans ce métier, vous ne savez jamais quel est votre avenir. J’ignorais ce qui allait se produire, mais j’ai décidé de continuer et de laisser arriver les choses, si elles devaient arriver», a-t-il dit.

L’entrée en scène de Niemi à Montréal lui a donné une troisième chance et lui a permis de renouer avec l’entraîneur des gardiens Stéphane Waite, avec lequel il a été associé avec les Blackhawks de Chicago entre 2008 et 2010. Niemi a d’ailleurs fait graver son nom sur la coupe Stanley en 2010.

Ce deuxième «mariage» est sans doute au cœur des succès de Niemi.

«Il n’y a pas de doute que ç’a été vraiment agréable de travailler de nouveau avec Stéphane et de se concentrer sur les petites choses, jour après jour, a-t-il admis. Le fait d’être resté ici aussi longtemps m’a également aidé.»

Outre Koivu en 2002, quatre joueurs du Canadien ont gagné le trophée: Claude Provost (1968), Henri Richard (1974), Serge Savard (1979) et Max Pacioretty (2012).

Le successeur à Craig Anderson, des Sénateurs d’Ottawa, sera connu lors du gala de remise de trophées au mois de juin.

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