Les dangers de la loterie
Entre l’espoir d’un retour des Expos, la venue de joueurs excitants chez l’Impact et le retour des interdictions de se stationner pour que la ville balaye la rue, il reste très peu de place dans l’actualité pour un sujet pourtant assez important: Canadien.
Bien sûr, la fin de saison misérable de l’équipe n’a pas de quoi exciter les passions. Il y a bien deux ou trois choses dont on peut se réjouir. Les 30 buts de Gallagher. Les feintes de Nikita Sherbak. La blessure à Andrew Shaw.
Mais c’est plutôt les points négatifs qui sautent aux yeux. Le fait que Paul Byron soit le deuxième buteur de l’équipe. Le fait qu’Antti Niemi soit meilleur que Carey Price. Le fait que Claude Julien ait un contrat de cinq ans.
On s’accroche à ce qu’on peut pour ne pas mourir d’ennui. Et ce à quoi on peut s’accrocher, c’est la bouée du repêchage. Comme des joueurs compulsifs qui voient dans l’achat de gratteux la solution ultime pour améliorer leurs conditions de vie, les fans de Canadien rêvent de remporter la loterie du repêchage.
«Ça peut être une bonne chose, parce que tout le monde part sur le même piédestal.» – Samuel Piette
Selon des sources bien informées dans le domaine du calcul, Canadien, s’il finissait à sa position actuelle, aurait 7,5% de chances de remporter le gros lot en forme de gros défenseur suédois. 7,5%, c’est quand même beaucoup en comparaison de vos chances de participer à La poule aux œufs d’or. On comprend les gens d’être optimistes.
Mais regardez ce qui est arrivé aux Lavigueur. Gagner la loterie n’est pas nécessairement un gage de succès. Les Lavigueur ont fini dans une série dramatique à la télé. Canadien n’a pas fait les séries, et c’est dramatique. Des fois, il vaut mieux cesser de compter sur le hasard, se retrousser les manches et embaucher John Tavares.