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Kotkaniemi continue de flotter sur un nuage

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc — Vedette un soir, vedette le lendemain midi; tel était le statut de Jesperi Kotkaniemi une douzaine d’heures à peine après avoir vécu un match qu’il n’oubliera pas de sitôt.

Kotkaniemi a de nouveau monopolisé l’attention des journalistes dans le vestiaire après l’entraînement optionnel de l’équipe à Brossard. Ce fut la même chose pendant le point de presse de l’entraîneur-chef Claude Julien, qui a duré 20 minutes.

Au retour d’une performance de deux buts importants — ses deux premiers en carrière — et d’une chaleureuse salve d’applaudissements à titre de première étoile dans la victoire de 6-4 du Canadien contre les Capitals de Washington, Kotkaniemi a été égal à lui-même dans ses interactions avec les représentants des médias.

Un grand sourire illuminait son visage, un sourire qu’il affiche continuellement, même après une performance un peu moins étincelante.

Kotkaniemi vit sur un nuage depuis son arrivée à Montréal, bien que celui sur lequel il se trouvait vendredi après-midi semblait flotter à une altitude supérieure à la normale.

«Ç’a été une soirée mémorable pour moi. Ç’a été très spécial. Je pense que je vais m’en souvenir toute ma vie», a-t-il reconnu.

Après avoir joué les héros dans un match pour la première fois de sa carrière — et probablement pas la dernière — Kotkaniemi est rentré dans ses quartiers et, selon ses dires, s’est aussitôt laissé tomber dans les bras de Morphée. Comme si de rien n’était.

«Je me suis endormi facilement et j’ai fait de beaux rêves!», a lancé Kotkaniemi, qui n’avait pas encore eu la chance de partager ses moments d’allégresse avec ses parents, tous deux en Finlande.

Quelque quatre mois après avoir été choisi au troisième rang lors de la séance de sélection tenue à Dallas, Kotkaniemi a contribué à imprégner un véritable vent de fraîcheur dans le vestiaire de l’équipe.

Il fait l’unanimité auprès de ses coéquipiers, et ceux-ci ne pouvaient cacher leur joie lorsqu’il a déjoué Braden Holtby pour la première fois de la soirée à 2:28 du premier vingt.

On a même vu le gardien Carey Price sortir de son filet et se rendre jusqu’à sa ligne bleue pour taper dans le gant de Kotkaniemi après que ce dernier eut défilé devant le banc des joueurs.

«Tout le monde est tellement content pour lui, a admis le gardien finlandais Antti Niemi. Je suis certain que c’est à cause de son comportement avec ses coéquipiers. Il est remarquable. Il ne fait que sourire, il lance des blagues. Il s’entend avec tout le monde.»

La soirée de rêve de Kotkaniemi s’est matérialisée dans un contexte pour le moins particulier.

Dans un premier temps, il pivotait un trio que complétaient deux compatriotes, Artturi Lehkonen et Joel Armia. Ensemble, les trois Finlandais ont terminé la soirée avec une récolte de cinq points.

Par ailleurs, Kotkaniemi a inscrit ses deux premiers buts en carrière quelques heures après la performance de trois buts de Patrik Laine, des Jets de Winnipeg, lors du premier de deux matchs de la LNH contre les Panthers de la Floride à Helskinki, la capitale finlandaise.

Quand on sait que des journalistes finlandais ont passé plusieurs jours à Montréal en octobre pour produire des reportages sur Kotkaniemi, il est permis de se demander si les deux premiers buts du jeune joueur de centre n’attireront pas autant d’attention que les duels entre les Jets et les Panthers.

«Il fait beaucoup parler en Finlande, a affirmé Niemi au sujet de Kotkaniemi, mais il faut dire qu’il y a beaucoup de jeunes joueurs du pays qui connaissent du succès cette année. La LNH est très populaire en Finlande. Mais (Jesperi) est l’un des joueurs dont on parle le plus.»

En associant Kotkaniemi avec Lehkonen et Armia, Julien se doutait que ça pourrait aider son joueur recrue. Plus tôt en saison, Kotkaniemi avait également joué avec Armia, mais pas nécessairement avec Lehkonen.

«C’est sûr que ça donne de la confiance, et c’est pour ces raisons qu’on lui a donné le luxe d’en avoir toujours l’un des deux avec lui», a expliqué l’entraîneur-chef du Tricolore.

«C’est quand même bien mérité, car les deux qui sont avec lui sont de bons joueurs. Ça lui donne confiance et en même temps, ça lui donne un peu de confort dans son rôle. C’est important, et le fait qu’il ait joué avec deux autres Finlandais ne lui a pas nui. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne peut connaître le même succès avec d’autres joueurs.»

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